• C’EST ATTENDU :

« Il sodomise un vieillard avant de l’euthanasier devant les yeux de son bébé » : voilà ce qu’on peut lire, en « une » de nos confrères de La Dépêche libre, à propos d’une scène de Rester vertical. La fiction du Français Alain Guiraudie, qui ne se résume pas à ce pitch sulfureux, ouvre, en ce jeudi 12 mai, la première journée de compétition du 69e Festival de Cannes. Autre long-métrage présenté aujourd’hui, parmi les 21 en lice pour la Palme d’or, Sieranevada, de Cristi Puiu, est la tête de pont d’un contingent roumain bien fourni cette année.

Par ailleurs, les principales sections parallèles du Festival, Un certain regard, la Quinzaine des réalisateurs et la Semaine de la critique, font leur ouverture. La première avec Clash, de l’Egyptien Mohamed Diab ; la deuxième avec Fai Bei Sogni, de l’Italien Marco Bellocchio ; la troisième avec Victoria, de la Française Justine Triet, dans lequel l’actrice Virginie Efira joue le rôle titre. « Je me sens plus libre, moins claudiquante. Je ne suis plus en train de trafiquer ce que je suis », assure la comédienne dans un entretien.

  • C’EST CRITIQUÉ :

Dans Sieranevada, Cristi Puiu nous parle, à travers une cérémonie liturgique mouvementée, « de tout ce qui “traverse” les familles dans notre monde d’après le 11-Septembre : complotisme, rébellion, traditionalisme, bigoterie, repli, xénophobie, préjugés, patriotisme, etc. »

Après Les Femmes du bus 678 (2010, sorti en France en 2012), son premier long-métrage à succès, Mohamed Diab filme un fourgon de police dans Clash : cette « prison mobile parcourt les rues du Caire, le jour d’un de ces affrontements qui suivirent la chute du président Mohamed Morsi, le 3 juillet 2013 ». Le portrait d’une ville « où la guerre civile coexiste avec la vie quotidienne ».

Enfin, La Jeune fille sans mains, de Sébastien Laudenbach, ouvre en beauté la section ACID. Dans ce film d’animation, inspiré d’un conte des frères Grimm, on trouve « du sang et de la douleur, des gémissements de plaisir et des scènes de ­dévastation semblant sorties d’un cauchemar de Goya ».

  • C’EST CHRONIQUÉ :

« Tout laisse croire à une chaleur sensuelle, les tenues, les éventails. On est frigorifié. Quelques-unes s’échappent aux toilettes. On dirait que toutes s’y pressent déjà, visages collés aux miroirs, concentrées, silence où s’entendent juste le froissement des robes et le claquement des poudriers. Une voix s’élève, flûtée, troublée de lancer cette phrase qu’elle ne s’autoriserait pas en rêve : “Madame Longorina, votre Rimmel coule un peu”. » Florence Aubenas raconte sa cérémonie d’ouverture dans la chronique quotidienne qu’elle tient tout au long du Festival, « Red Carpet ».

L’acteur Laurent Lafitte lors de la cérémonie d’ouverture du 69e Festival de Cannes, le 11 mai 2016. | THIBAULT CAMUS/AP

  • C’EST DIT :

« Ça fait plaisir que vous soyez en France parce que, ces dernières années, vous avez beaucoup tourné en Europe, alors que vous n’êtes même pas condamné pour viol aux Etats-Unis », a lancé l’acteur Laurent Lafitte au réalisateur Woody Allen lors de la cérémonie d’ouverture du 69e Festival de Cannes, mercredi 11 mai. Une allusion aux accusations d’agression sexuelle dont ce dernier fait l’objet de la part de sa fille adoptive Dylan Farrow. Mais aussi une pique détournée contre Roman Polanski, qui ne peut plus travailler aux Etats-Unis depuis son arrestation pour viol en 1977. Le jour même, le fils de Woody Allen, Ronan, avait publié une longue tribune dans The Hollywood Reporter à ce sujet.

  • C’EST VU :
  • C’EST EN BOÎTE :

Cannes 2016 : faut-il aller voir le dernier Woody Allen ?
Durée : 03:25

  • C’EST TWITTÉ :