Micaela Ramazzotti et Valeria Bruni-Tedeschi dans le film italien de Paolo Virzi, « La Pazza Gioia » (« Folles de joie »). | BAC FILMS/PAOLO CIRIELLO

Quinzaine des réalisateurs

Bourgeoise évaporée dans ses dentelles chez Bruno Dumont dans Ma Loute, en compétition, Valeria Bruni-Tedeschi l’est également dans Folles de joie (La Pazza Gioia), de Paolo Virzi, à la Quinzaine des réalisateurs. Là, cependant, point de promenade émerveillée sur la Côte d’Opale : Beatrice est enfermée dans un institut pour femmes atteintes de troubles mentaux, où elle a fait de la préservation exaspérée des apparences fastes sa forme propre de folie. Une autre pensionnaire arrive (Micaela Ramazzotti), la mort dans les yeux, en guenilles.

La princesse folle se toque de cette Cendrillon, elles s’échappent, et voilà Paolo Virzi aux commandes d’un Thelma et Louise hystérique au sens clinique, brassant le rire et les larmes dans un grand tourbillon de mots, hésitant constamment entre ranger le grand bazar de vie et de cinéma que laissent derrière elles ses héroïnes, et se laisser contaminer. Dilemme insoluble que le sien : lorsque les actrices sont aussi merveilleuses, on ne sait plus s’il faut soigner ou laisser vivre avec leur mal ces folles à qui la folie va si bien.

La Pazza Gioia dal 17 maggio: Il Trailer Ufficiale
Durée : 02:09

Film italien de Paolo Virzi avec Valeria Bruni-Tedeschi, Micaela Ramazzotti, Valentina Carnelutti, Tommaso Ragno (1 h 56). Sur le Web : www.bacfilms.com/distribution/prochainement/film/folles-de-joie