Tom Dumoulin a brillé sur le bitume d'Apeldoorn, repeint partiellement en rose pour célébrer le départ du Giro. | BAS CZERWINSKI / AFP

Le Néerlandais Tom Dumoulin, qui avait fait du départ du Tour d’Italie dans son pays un objectif majeur de sa saison, l’a rempli pour moins d’une seconde, vendredi 6 mai. A l’issue du contre-la-montre de 9,8 kilomètres à Apeldoorn (Pays-Bas), où s’était pressée une foule nombreuse sous un soleil éclatant, il s’est emparé du maillot rose de leader en devançant le Slovène Primoz Roglic, classé dans le même temps : 11 minutes et trois secondes.

Roglic, pas connu pour être un spécialiste du contre-la-montre, a été un surprenant rival pour Dumoulin, dont les adversaires désignés n’ont pas tenu leur rang : Fabian Cancellara (Trek-Segafredo), amoindri par une gastrite l’avant-veille de la course, a échoué en 8e position, à 14 secondes, et Stefan Küng (BMC) a chuté alors qu’il semblait en mesure de battre Dumoulin, pointant à une seconde seulement au temps intermédiaire.

Nibali, premier des favoris

Dumoulin a reçu les félicitations du roi Willem-Alexander et portera, donc, le maillot rose de leader au départ de la 2e étape, une étape plate entre Arnhem et Nimègue.

Son ancien coéquipier Marcel Kittel pourrait bien l’en déposséder à la faveur des bonifications, puisqu’il a pris une excellente cinquième place à 11 secondes. Kittel devra pour cela remporter l’étape et grapiller une, deux ou trois secondes supplémentaires lors d’un sprint intermédiaire.

Parmi les favoris pour le classement général, c’est l’Italien Vincenzo Nibali qui s’en est le mieux sorti (16è), repoussant l’Espagnol Alejandro Valverde à 5 secondes, le Colombien Esteban Chaves à 11 secondes et l’Espagnol Mikel Landa à 21 secondes.

Les prétendants français au classement général ont réalisé une prestation en-deça de leurs espérances : Alexandre Geniez a pris la 20e place et, surtout, Jean-Christophe Péraud s’est classé 62è, dans les temps de purs grimpeurs comme Rafal Majka ou Mikel Landa.

99e Tour d’Italie, mode d’emploi

Le Giro s’élance cette année des Pays-Bas avec un contre-la-montre de 10 kilomètres à Apeldoorn. La montagne arrivera tard, après un nouveau contre-la-montre beaucoup plus long (40 km), à travers les vignes du Chianti, qui décantera le peloton des favoris.

Pour succéder à Alberto Contador, qui a fait l’impasse pour se consacrer au Tour de France, on retient les noms de Vincenzo Nibali (Astana), le favori des tifosi à la recherche de sa meilleure forme ; Mikel Landa (Sky), troisième l’an dernier et meilleur grimpeur du lot ; Alejandro Valverde (Movistar), toujours régulier ; ou Ilnur Zakarin (Katusha), jeune russe dont on perçoit mal le potentiel sur trois semaines. Parmi les 12 Français au départ, Jean-Christophe Péraud (AG2R) et Alexandre Geniez (FDJ) viseront le top 10 du classement final.

En début de Giro, la lutte devrait être intense pour les sprints, avec un plateau remarquable d’hommes rapides : Marcel Kittel, Andre Greipel, Elia Viviani, Arnaud Demare et Caleb Ewan notamment.

La liste de départ

Le parcours