Le premier ministre libyen, Fayez Al-Sarraj, le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, et le ministre des affaires étrangères italien, Paolo Gentiloni, lors d’une conférence de presse à Vienne, en Autriche, le 16 mai. | DIETER NAGL / AFP

Réunies à Vienne, en Autriche, pour discuter du chaos libyen, les grandes puissances se sont dites « prêtes », lundi 16 mai, à livrer des armes au gouvernement d’union nationale, parrainé par les Nations unies (ONU), dans le cadre de sa lutte contre la menace djihadiste.

La communauté internationale est « prête à répondre aux demandes du gouvernement libyen en vue d’entraîner et d’équiper la garde présidentielle et les forces autorisées », dit un communiqué signé par les cinq membres du Conseil de sécurité – la France, les Etats-Unis, la Russie, le Royaume-Uni et la Chine – et par une quinzaine d’autres Etats participant aux discussions.

Le communiqué final précise que la communauté internationale « soutiendra totalement les efforts » du nouvel exécutif libyen, qui va demander la levée de l’embargo de l’ONU sur les ventes d’armes à Tripoli, imposé au début de la révolte contre le régime de Mouammar Kadhafi, en 2011, afin de combattre l’organisation Etat islamique (EI) et d’autres groupes terroristes sévissant dans le pays.

La conférence de Vienne sur la Libye, qui réunit les principaux acteurs régionaux et internationaux, se tient à un moment décisif pour le pays, où l’organisation Etat islamique a récemment étendu son influence à l’ouest de la ville de Syrte, qu’elle contrôle depuis juin 2015. Le gouvernement d’union nationale, dirigé par Fayez Al-Sarraj, peine à asseoir son autorité, plus d’un mois et demi après avoir pris ses fonctions à Tripoli.