La sortie d'un tunnel du côté israélien le long de la frontière entre Israël et la bande de Gaza, le 6 mai. | JACK GUEZ / AFP

L’aviation israélienne a frappé, samedi 7 mai, deux sites du mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza en riposte à un tir de roquette contre le territoire israélien, a annoncé l’armée. Aucune indication n’a été donnée dans l’immédiat sur d’éventuelles victimes. Le tir de roquette sur le sud d’Israël n’a pas encore été revendiqué mais un porte-parole de l’armée a indiqué que le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, « doit en être tenu responsable ».

Il s’agit du quatrième jour de violences israélo-palestiniennes, la plus sérieuse confrontation entre le mouvement palestinien Hamas et l’armée israélienne depuis la dernière guerre qui ravagea le territoire, à l’été 2014, causant la mort de près de deux mille cent Palestiniens, dont une majorité de civils, et de soixante-treize personnes, dont soixante-sept soldats, côté israélien.

La traque des tunnels

Depuis mercredi, les soldats israéliens ont été la cible de douze séries de tirs au mortier le long de la barrière de sécurité qui enferme hermétiquement la bande de Gaza et au pied de laquelle ils traquent les tunnels pouvant servir à des combattants palestiniens pour s’infiltrer en Israël. Ces tunnels pourraient servir à conduire des raids souterrains vers une communauté frontalière israélienne, entraînant une possible prise d’otages, le cauchemar des autorités. Ces zones d’habitation ont été déclarées fermées à titre temporaire.

Le 18 avril, l’armée avait annoncé la découverte de l’un de ces tunnels, dans le sud de la bande de Gaza. Jeudi matin, l’entrée d’un second a été repérée, à l’intérieur de la zone tampon. Sa profondeur est de 28 mètres, son débouché inconnu. Les incursions israéliennes — dans un rayon limité à 100 mètres, assure l’armée — ont entraîné une réplique du Hamas, dont l’un des atouts les plus redoutables se trouve actuellement menacé.

Vendredi, le Hamas islamiste a affirmé ne pas vouloir la guerre mais promis de combattre les intrusions israéliennes dans la bande de Gaza, alors que la population craint une nouvelle guerre. Jusque-là, les violences ont fait un mort et plusieurs blessés palestiniens dans les raids israéliens.

L’armée admet qu’elle agit à l’intérieur du territoire palestinien dans une bande de 100 mètres. Elle affirme ne voir « aucun intérêt » à une escalade militaire mais souligne sa détermination à combattre « le plan diabolique du Hamas visant à s’infiltrer dans les communautés israéliennes ».