Le trois-quarts centre François Steyn, à Montpellier, le 30 avril. | PASCAL GUYOT / AFP

Depuis sa création, en 1986, le Montpellier Hérault Rugby (MHR) n’a jamais pu garnir son armoire à trophées. En 2011, le club avait frôlé le sacre en Top 14, en perdant la finale face au Stade toulousain. L’occasion d’écrire son palmarès s’offre à nouveau à lui en finale de la Challenge européen, face aux Harlequins (Angleterre), vendredi à 21 heures au Parc Olympique lyonnais.

Contre les Harlequins, Montpellier s’apprête à disputer la première finale européenne de son histoire. Une histoire que son président, Mohed Altrad, veut accélérer : « Le budget était de 13 millions d’euros en 2011 quand j’ai repris le club, aujourd’hui on est à 24 millions d’euros, explique l’homme d’affaires. Nous mettons les moyens pour devenir un grand de France et d’Europe. »

L’ambition d’Altrad, un temps pressenti pour reprendre l’Olympique de Marseille, s’explique en partie par la forme actuelle des Montpelliérains, auteurs d’une série de dix matchs victorieux en Top 14, avant une lourde défaite à La Rochelle, samedi (38-10).

Les Harlequins se sont eux aussi inclinés le week-end dernier, face à Exeter (24-62), et s’apprêtent à terminer la saison dans le ventre mou du championnat anglais.

Opposition équitable en poules

Les deux équipes se sont affrontées deux fois en phase de poules de la même compétition, pour une égalité parfaite au tableau des victoires. Montpellier avait subi la foudre des joueurs de John Kingston à Londres en novembre (41-18) avant de se reprendre à domicile et d’infliger une correction encore plus grande (42-9) dans son antre de l’Altrad Stadium (deux défaites depuis le début de la saison).

Depuis la défaite face aux Harlequins lors de la première journée, le MHR n’a plus perdu en Challenge européen, une compétition que son entraîneur, le Sud-Africain Jake White a souhaité privilégier tout au long de l’année en laissant parfois ses titulaires habituels au repos avant les rencontres européennes.

Sans François Trinh-Duc, pas encore rétabli d’une blessure à la cheville, ni Benoît Paillaugue, sur le banc au début du match au profit de Nic White derrière la mêlée, le XV héraultais ne veut pas laisser les Anglais remporter un quatrième titre en Challenge européen. « L’équipe n’a pas de titre au plus haut niveau, donc tout le monde est motivé par ce titre à gagner, résume le capitaine Fulgence Ouedraogo. Que ce soit Jake ou nous les joueurs, on ne parle que de ça depuis un moment : remporter des trophées. »

Deuxième du Top 14, qualifié pour la finale du Challenge européen, Montpellier est devenu, après une première partie de saison en dents de scie, une machine à broyer ses adversaires. Une dernière démonstration en Challenge européen vendredi soir et son armoire à trophées s’ouvrira enfin.