Lors d’une manifestation à la gare d’Austerlitz, le 26 avril 2016. | ELLIOTT VERDIER / AFP

La CGT-Cheminots, premier syndicat à la SNCF, annonce, jeudi 12 mai, qu’il appelle à une grève reconductible chaque mercredi et jeudi à partir de la semaine prochaine. Cette action est mise en place pour peser sur les négociations en cours sur les conditions de travail.

« Nous avons déposé un préavis reconductible illimité, par tranche de quarante-huit heures hebdomadaire, couvrant chaque semaine les mercredis et jeudis », a précisé un porte-parole. De son côté, SUD-Rail (troisième syndicat) a, lui, déjà appelé à une grève reconductible à partir du 18 mai. Les deux autres syndicats représentatifs à la SNCF, UNSA et CFDT, n’ont pas encore fait part de leur décision à la suite de l’intersyndicale qui s’est réunie mercredi pour décider des « modalités d’une grève reconductible » en mai.

Harmonisation des règles de travail du secteur ferroviaire

Les syndicats demandent un cadre social « de haut niveau », alors que des négociations, menées à l’échelle de la branche et au sein du groupe public, doivent aboutir avant la mi-2016 à l’harmonisation des règles de travail dans l’ensemble du secteur ferroviaire pour le public et le privé. Avec en ligne de mire l’ouverture totale à la concurrence prévue pour 2020 pour les lignes TGV et pour 2023 pour les TER et les Intercités.

Le cycle des discussions s’est intensifié cette semaine, avec plus de huit heures de discussions mardi au niveau de la branche et trois jours de négociations à la SNCF pour renégocier l’accord temps de travail. Les cheminots ont fait grève déjà trois fois depuis le début de mars, mais il s’agissait d’épisodes de vingt-quatre heures.