De gauche à droite : le ministre des affaires étrangères russe, Sergei Lavrov, le secrétaire d’Etat, John Kerry, et l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, à l’issue de la réunion du Groupe international de soutien à la Syrie, à Vienne, le 17 mai. | LEONHARD FOEGER / AFP

Les membres du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS) se sont réunis mardi 17 mai à Vienne pour évoquer le sort du pays en proie à la guerre civile depuis 2011. Le GISS, coparrainé par Moscou et Washington, a notamment évoqué les échéances à venir concernant les reprises des discussions de paix de Genève ainsi que le sort des villes assiégées.

Le regain de violences à Alep, fin avril, a rompu la relative accalmie sur le terrain qui avait suivi l’accord de « cessation des hostilités » entré en vigueur fin février pour appuyer les négociations menées à Genève. Les discussions se sont effondrées il y a près de quatre semaines alors qu’une autorité de transition est censée être en place à la date butoir du 1er août pour préparer des élections dans un délai de 18 mois.

  • Accord pour une transition politique : l’« objectif » du 1er août n’est pas une « date butoir »

Selon les termes du plan de paix approuvé par le Conseil de sécurité des Nations unies, le régime de Bachar Al-Assad et son opposition ont jusqu’en août pour s’accorder sur le cadre d’une transition politique. Mais « la date d’août n’est pas une date butoir, c’est un objectif, a précisé mardi le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, à l’issue de la réunion. Nous reconnaissons tous que si nous faisons des progrès significatifs et si nous avançons, nous respecterons ce processus. »

  • Jean-Marc Ayrault espère une reprise des pourparlers en juin

Le ministre des affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a confirmé l’objectif des grandes puissances d’une reprise des discussions début juin : « L’objectif reste et demeure le processus politique. Nous souhaitons que (le médiateur des Nations unies) Staffan de Mistura puisse réunir à nouveau les négociateurs dans les plus brefs délais, donc nous nous sommes fixé un objectif si possible avant le début juin, mais pour cela, il faut que les conditions soient réunies. »

  • Largage d’aide humanitaire sur les villes assiégées

Si l’ONU n’obtient pas d’accès humanitaire aux villes syriennes assiégées par les forces du régime, « à partir du 1er juin, le GISS demande au Programme alimentaire mondial de mettre immédiatement en œuvre un programme de ponts aériens et de largages dans toutes ces zones dans le besoin », a également fait savoir John Kerry.

Au cœur des combats à Alep après la fin d’un cessez-le-feu
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