Novak Djokovic face à Andy Murray, le 8 mai 2016 à Madrid. | PEDRO ARMESTRE / AFP

Monte-Carlo n’était donc qu’un léger accident de parcours. Éliminé au premier tour du tournoi monégasque il y a deux semaines, Novak Djokovic a remis les pendules à l’heure sur la terre battue de Madrid, où il s’est imposé dimanche face à Andy Murray, en trois sets : 6-2, 3-6, 6-3. C’est la deuxième fois (après 2011) que le Serbe, plus que jamais n°1 mondial, triomphe dans la capitale espagnole.

De cette finale à rebondissements, longue d’un peu plus de deux heures, on retiendra deux leçons : Novak Djokovic sera, comme à chaque fois depuis cinq ans, l’homme à battre à Roland-Garros (22 mai - 5 juin), où il n’a toujours pas réussi à soulever la Coupe des mousquetaires ; et Andy Murray possède lui aussi une réelle chance de s’imposer à la Porte d’Auteuil, à condition de trouver un peu plus de constance.

Dans la Caja magica de Madrid, « Djoko » s’est parfois fait violemment bousculer par le Britannique, vainqueur du tournoi l’an dernier (auquel le Serbe ne participait pas), et qui est définitivement devenu un excellent joueur de terre battue. Le n°2 mondial, totalement éteint au cours d’un premier set plié en une demi-heure, s’est ensuite métamorphosé pour prendre le service de Djoko en début de seconde manche et ne plus le lâcher.

Dans le dernier set, qui s’est étiré sur plus d’une heure, les deux joueurs ont fait preuve d’une certaine inconstance, alternant coups gagnants et loupés spectaculaires. Alors qu’il servait pour le set à 5-3, Djokovic a dû effacer sept balles de débreak avant de pouvoir, enfin, lever les bras. Place désormais au tournoi de Rome, dernière étape du circuit sur terre battue avec le Grand Chelem parisien.