De gauche à droite, les journalistes espagnols Angel Sastre, Antonio Pampliega et José Manuel Lopez, libérés le 7 mai 2016 après avoir été retenus près de 10 mois en Syrie. | HO / AFP

Trois journalistes espagnols, qui avaient disparu en Syrie où ils étaient retenus depuis près de dix mois, ont été libérés et sont en lieu sûr, ont annoncé samedi 7 mai le gouvernement espagnol et la Fédération des associations de journalistes. « Il y a quelques heures ont été libérés les journalistes espagnols Jose Manuel Lopez, Angel Sastre et Antonio Pampliega qui avaient été enlevés à Alep, dans le nord de la Syrie, il y a près de dix mois », a indiqué une porte-parole du gouvernement dans un court message. « Tous les trois vont bien », a-t-elle ensuite précisé.

La présidente de la Fédération des associations de journalistes en Espagne (FAPE), Elsa Gonzalez, a exprimé « sa joie » en annonçant la libération des trois hommes. « Ils sont en lieu sûr et arriveront dans les prochaines heures » en Espagne, a-t-elle expliqué. Le quotidien espagnol El Pais affirme que les trois journalistes se trouvent actuellement en Turquie, où les autorités ont dépêché un avion les ramener en Espagne.

Collaboration de la Turquie et du Qatar

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), les trois journalistes avaient été vus pour la dernière fois le 13 juillet 2015 dans le quartier de Maadi, à Alep, qui était contrôlé par plusieurs groupes rebelles. Ils circulaient à bord d’une camionnette et avaient été emmenés par un groupe d’hommes. Dans son message, le gouvernement espagnol affirme que leur libération a été rendue possible « grâce à la collaboration de pays alliés et amis, spécialement dans la phase finale depuis la Turquie et le Qatar ».

Jose Manuel Lopez, Angel Sastre et Antonio Pampliega travaillaient pour divers médias espagnols, notamment les quotidiens ABC et La Razon, la chaîne de télévision Cuatro et la radio Onda Cero. Antonio Pampliega avait contribué à la couverture du conflit en Syrie de l’Agence France-Presse, jusqu’en 2013, tout comme le photographe Jose Manuel Lopez, récompensé par plusieurs prix, notamment pour ses images très fortes des victimes de la guerre, en Syrie et ailleurs. Angel Sastre, 35 ans, avait commencé sa carrière de reporter en Amérique latine.