Les services de renseignement américains n’ont plus accès aux services de Dataminr, qui fournit des services d’analyse des données de Twitter, selon plusieurs sources anonymes citées par le Wall Street Journal.

Dataminr est la seule entreprise à laquelle Twitter donne la possibilité d’analyser l’intégralité des tweets postés sur le réseau social en temps réel. Ce dernier a décidé de restreindre l’accès à ses données et d’empêcher l’entreprise de fournir cette prestation aux services de renseignement. Datamnir pourra cependant continuer à travailler avec les médias ou les entreprises du secteur financier.

En combinant l’énorme masse de messages postés sur Twitter avec d’autres types de données (flux d’agences de presse, informations financières), l’entreprise promet d’obtenir des informations « liées aux menaces terroristes, aux troubles sociaux et politiques, aux fusillades, aux incendies, aux accidents de transports, aux aléas météorologiques ainsi qu’au déclenchement d’épidémies ». Les exemples donnés par l’entreprise sont variés : parmi eux figure la manifestation contre le projet français de loi travail, organisée le 15 mars à Rennes. Selon le Wall Street Journal, Dataminr a averti les services américains des attentats du 13 novembre peu de temps après que les attaques eurent débuté.

La décision prise par Twitter s’explique par son souci, explique le WSJ, de ne pas apparaître trop proche du gouvernement américain. De fait, cela constitue un nouvel épisode dans l’affrontement larvé qui oppose les entreprises technologiques américaines et leur gouvernement et qui s’est illustré récemment, par le bras de fer entre Apple et le FBI.