Bruno Le Maire et Alain Juppé, le 9 décembre 2015, à Limoges. | PASCAL LACHENAUD / AFP

Alors que la crise des réfugiés et le débat sur le « Brexit » font vaciller l’Union européenne, deux candidats Les Républicains à la primaire à droite pour l’élection présidentielle de 2017 proposent de changer de cap.

Pour Alain Juppé, « aujourd’hui, la France manque à son rôle européen historique. Elle commente, elle critique, et finalement, elle suit et elle subit ». Pour ne pas laisser l’Allemagne seule aux commandes, la France doit savoir refuser les négociations mal engagées et refuser la dérive protectionniste des populistes.

Bruno Le Maire résume en un mot - « impuissance » - la cacophonie européenne : « Impuissance à contrôler nos frontières, impuissance à prévenir les menaces, impuissance à négocier avec la Turquie un accord équilibré sur la question des réfugiés, impuissance à contenir les ambitions de la Russie et à stabiliser notre relation avec elle. Cette impuissance ne peut pas durer. »

Il « propose par conséquent de redonner la parole au peuple souverain sur la question européenne. Si je suis élu président de la République en 2017, un référendum sera organisé dans le courant du quinquennat sur les modifications des traités nécessaires à de nouvelles orientations européennes ».

À lire sur le sujet :

- Alain Juppé : « Oui à l’Europe debout ! ». Pour le maire de Bordeaux, la France manque aujourd’hui à son rôle européen historique, estime le maire de Bordeaux. « Elle suit et elle subit ».

- Bruno Le Maire : « Refermer la blessure du non au référendum de 2005 ». Lors d’un discours tenu à Berlin le 9 mai dont nous reproduisons ici des extraits, le député de l’Eure, ancien secrétaire d’Etat aux affaires européennes de 2008 à 2009 et ancien ministre de l’agriculture (2009-2012) au sein des gouvernements François Fillon plaide pour un « renouveau européen ».

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- Bruno Le Maire : « Notre pays est en train de devenir pauvre ».