Donald Trump avant sa rencontre avec Paul Ryan, le président de la Chambre des représentants, le 12 mai à Washington. | Andrew Harnik / AP

Le candidat républicain à la Maison Blanche, Donald Trump, a commencé à rencontrer jeudi 12 mai à Washington les chefs de son parti, dont certains traînent des pieds pour le soutenir à la présidentielle. A l’issue de son entrevue avec le président de la Chambre des représentants, Paul Ryan, les deux hommes ont salué dans un communiqué commun « un pas très positif vers la réunification » du parti :

« Bien que nous soyons honnêtes sur nos différences, nous avons constaté qu’il y avait aussi beaucoup de sujets sur lesquels nous avons des terrains d’entente. »

Donald Trump a rencontré le président du Parti républicain, Reince Priebus, en même temps que Paul Ryan. La rencontre a été « excellente », s’est félicité M. Priebus, qui soutient M. Trump. « Ce fut un pas en avant très positif vers l’unité du parti », a-t-il tweeté. Le candidat républicain à la Maison Blanche devait également voir un peu plus tard Mitch McConnell, chef de la majorité républicaine du Sénat, également favorable au magnat de l’immobilier.

Enjeux financiers et politiques immenses

Le Parti républicain est très divisé sur Donald Trump, désormais unique prétendant de son camp à la présidentielle. Ces divergences sont profondes et les enjeux immenses. Ils sont à la fois financiers, le parti devant lever des centaines de millions de dollars, et politiques, les républicains craignant de perdre leur majorité au Congrès en novembre.

Paul Ryan, quadragénaire conservateur qui a entrepris en octobre de moderniser l’image du Parti républicain, avait surpris le monde politique en déclarant la semaine dernière qu’il n’était pas prêt en l’état à soutenir Donald Trump. Une annonce d’autant plus fracassante qu’il présidera la convention d’investiture de Cleveland, du 18 au 21 juillet.

A ce stade, la perspective d’un candidat dissident à la présidentielle pour sauver l’honneur conservateur s’estompe toutefois, les chefs républicains estimant qu’il y aurait plus à perdre en continuant à diviser le parti qu’en s’accommodant de Donald Trump, quitte à le faire seulement pour la forme.