Les syndicats de pilotes d’Air France ont annoncé, vendredi 16 juin, qu’ils déposaient un nouveau préavis de grève du 24 au 27 juin pour défendre l’emploi et leurs rémunérations.

Les trois organisations SNPL, Spaf et Alter estiment que la direction d’Air France n’a formulé que « de très vagues promesses » pendant les négociations menées à l’occasion de la précédente grève, du 11 au 14 juin, qui avait conduit à l’annulation de 20 % des vols en moyenne.

Selon Grégoire Aplincourt, président du Spaf (21 % des voix pilotes), le syndicat majoritaire SNPL (65 %) et Alter (9,85 %, non représentatif) appellent de nouveau à une grève par plages horaires, et non par journée entière comme le Spaf.

Le partage d’activité avec KLM au centre des revendications

Les représentants des pilotes français réclament des garanties sur l’activité de la compagnie Air France, en perte de vitesse, selon eux, par rapport aux autres composantes du groupe Air France-KLM (Transavia, Hop! et KLM).

Sur la question du partage d’activité long-courrier entre Air France et KLM, au coeur du conflit, la direction s’est engagée à étudier le dossier après l’entrée en fonction de Jean-Marc Janaillac, le 4 juillet, à la tête du groupe Air France-KLM. « S’il a reconnu la justesse de nos revendications, son engagement se limite malheureusement toujours à de très vagues promesses », estiment les syndicats, en appelant « à une reprise du dialogue au plus vite ».

Les pilotes grévistes s’opposent également à la modification de certaines règles de rémunération, décidée par la direction au 1er juin et qui entraînera, selon le SNPL, une « baisse de salaire de 5 % ».