Veillée organisée le 12 juin 2016 en Californie en mémoire des victimes de l’attentat d’Orlando. | DAVID MCNEW / REUTERS

L’attentat d’Orlando remet, une fois de plus, la question de la réglementation sur les armes à feu aux Etats-Unis au cœur du débat. Le président, Barack Obama, a estimé que la tuerie « rappel[ait] à nouveau à quel point il [était] facile pour quelqu’un de prendre une arme qui va permettre de tuer des gens dans une école, une salle de prière, un cinéma, ou une boîte de nuit ». « Nous devons décider si c’est le genre de pays que nous voulons être », a-t-il lancé.

Les deux candidats à la succession de M. Obama divergent, quant à eux, fondamentalement sur le sujet des armes à feu.

  • Hillary Clinton : « Les armes de guerre n’ont pas leur place dans nos rues »

La candidate démocrate est sur la même ligne que le président Obama sur la question. Après l’attentat, elle a appelé à ce que des lois « éloignent les armes comme celles utilisées (…) des mains des terroristes et des criminels ». « Les armes de guerre n’ont pas leur place dans nos rues », a-t-elle ajouté dans un communiqué.

Mme Clinton plaide pour un plus grand contrôle des armes à feu. En octobre, quelques jours après une fusillade qui avait causé la mort de 9 personnes dans l’Oregon, elle avait émis deux propositions sur le sujet :

  • étendre le processus de vérification des antécédents pour les personnes qui souhaitent se procurer une arme – actuellement, ces contrôles ne sont pas obligatoires pour les ventes sur Internet ou à l’occasion de foires aux armes ;
  • abroger les lois qui protègent les fabricants, les distributeurs et les marchands d’armes des poursuites en matière de responsabilité, notamment en cas de fusillades de masse.
  • Donald Trump : « Le droit du peuple de posséder une arme ne doit pas être transgressé »

La position du candidat républicain sur les armes a varié. Il y a une quinzaine d’années, Donald Trump se déclarait en faveur d’une interdiction des armes d’assaut. Mais son ton s’est durci et M. Trump a promis d’abroger « dès la première heure de [son] entrée en fonction » les décrets signés par Barack Obama sur le renforcement des réglementations.

M. Trump n’a pas mis en cause les lois sur le port d’armes après la tuerie d’Orlando, mais a blâmé une politique d’immigration, selon lui, trop généreuse.

Pour le candidat, « le deuxième amendement de la Constitution est clair. Le droit du peuple de posséder une arme ne doit pas être transgressé ». M. Trump évoque un « droit à se défendre et à défendre sa famille ». Le milliardaire a le soutien de la National Rifle Association (NRA), le principal groupe de pression en faveur des armes à feu aux Etats-Unis.