Des policiers passent devant le grand temple d’Ise mercredi 25 mai. | TORU HANAI / REUTERS

« Ça n’arrête pas. Les voitures de patrouille passent sans cesse. Il y a des policiers partout. » Pour le jeune patron du restaurant Kado du centre de la petite ville d’Ise, dans le département de Mie, hôte jeudi 26 et vendredi 27 mai du sommet du G7 d’Ise-Shima, le déploiement des forces de l’ordre est impressionnant. « Les policiers viennent de tout le Japon, de Fukuoka, d’Oita ou encore d’Aichi », des départements du sud-ouest et du centre de l’archipel. Se promener la nuit expose à quelques questions.

« L’important est que tout se passe bien et se termine sans incident », rappelle Eikei Suzuki, le gouverneur de Mie. Plutôt ravis de l’intérêt suscité pour leur région par l’organisation du sommet, les habitants l’acceptent plutôt bien.

23 000 policiers mobilisés

La sécurité reste un enjeu majeur de la rencontre, qui réunit les dirigeants des Etats-Unis, du Canada, de l’Italie, du Royaume-Uni, de l’Allemagne et de la France sous la présidence du premier ministre japonais, Shinzo Abe. Alors que le terrorisme devrait occuper une partie importante des discussions après les attentats de Paris et de Bruxelles, le gouvernement nippon a mobilisé 23 000 policiers, contre 20 000 lors du précédent sommet – à l’époque un G8 – organisé dans l’archipel, en 2008 à Hokkaido (nord).

Sur un pont près du grand temple d’Ise, où se déroule le G7 jeudi 26 et vendredi 27 mai. | TORU HANAI / REUTERS

L’aéroport du Chubu, à Nagoya et le plus proche du site du sommet, est très protégé, comme la gare de la grande ville du centre de l’archipel. Des policiers sont visibles dans toutes les gares de la ligne Kintetsu qui relie en plus d’une heure et demie Nagoya à Ise. Dans les trains, les poubelles ont disparu. Un employé passe avec un sac en plastique pour récupérer les déchets des passagers.

A Tokyo, sécurité renforcée

Les consignes automatiques sont condamnées du 23 au 27 mai dans toutes les gares de Shinkansen, les trains à grande vitesse, entre Tokyo et Nagoya. A Tokyo même, la surveillance est renforcée dans tous les lieux publics. Partout, les agents de surveillance, déjà nombreux en temps normal, arbore un brassard rouge signalant « Mesure de sécurité renforcée ».

A proximité de l’île de Kashikojima, où se dresse l’hôtel Shima Kanko Bay Suites, qui doit accueillir les dirigeants, l’agence nationale de la police a déployé des unités spécialisées dans la lutte contre les attaques de drones, par air ou par mer.

Cette fois, l’affaire est compliquée par la visite prévue le 27 mai à Hiroshima du président américain, Barack Obama. Quatre mille cinq cents policiers doivent être déployés dans cette ville du sud-ouest du Japon.