Une affiche de l'ancien président yéménite Ali Abdallah Saleh, lors d'une manifestation de ses supporteurs, le 7 novembre 2014, dans la capitale du pays, Sanaa. | REUTERS/KHALED ABDULLAH

Les parties en conflit au Yémen sont parvenues à un accord sur « la libération inconditionnelle des enfants » faits prisonniers dans les deux camps, a annoncé lundi 6 juin le médiateur de l’Organisation des Nations unies (ONU).

S’il est mis à exécution, cet accord serait le premier résultat concret des pourparlers de paix entamés le 21 avril à Koweït entre les rebelles houthis alliés aux partisans de l’ancien président déchu Ali Abdallah Saleh et accusés de liens avec l’Iran, et le gouvernement, soutenu par une coalition conduite par l’Arabie saoudite.

Une trêve fragile

Les négociations de Koweït ont été mises à mal ces derniers jours par le bombardement samedi d’un marché de la ville yéménite de Taëz (sud-ouest), assiégée par les rebelles.
L’attaque, qui a tué 11 civils et blessé des dizaines d’autres, témoigne de la fragilité de la trêve, constamment violée depuis son entrée en vigueur le 11 avril à l’initiative de l’ONU.

Le responsable onusien, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, a « condamné » un acte « immoral », commis « en dépit de la cessation des hostilités ». Il a cependant assuré que les négociations se poursuivraient durant le ramadan. De profonds désaccords persistent entre les belligérants, le camp rebelle exigeant notamment la mise en place d’un cabinet de transition consensuel, alors que le gouvernement actuel souligne qu’il est légitime.