Les filles obtiennent pratiquement toujours de meilleurs résultats que les garçons. | Inès Belgacem pour « Le Monde »

Le temps des crampes à l’estomac le jour du bac et les cauchemars récurrents où l’on ne cesse de repasser les épreuves des années après semblent révolu. Selon une enquête de SurveyMonkey pour Diploméo.com, 71 % des élèves de terminale pensent qu’ils obtiendront leur diplôme. Toutefois, filles et garçons n’abordent pas l’épreuve avec le même optimisme : alors que 63 % des lycéens de terminale se disent « très confiants pour leur bac », le chiffre tombe à 37 % quand on interroge des lycéennes, précise ce sondage réalisé du 4 au 20 mai auprès d’un échantillon représentatif de 1 482 élèves de terminale.

C’est donc sûrs d’eux que la grande majorité des garçons se présentent aux examinateurs. Avec raison, puisque le taux de réussite au bac atteint des sommets, au-delà des espérances individuelles. En 2015, il était de 91,5 % (filles et garçons confondus), entre ceux de 2014 (90,9 %) et 2013 (91,9 %). Le nombre de bacheliers généraux approche 317 000, 11 400 de plus qu’en 2014.

Si les filles doutent davantage, cela ne compromet pas leurs chances de réussite, au contraire : elles obtiennent pratiquement toujours de meilleurs résultats que leurs homologues masculins, et ce dans l’ensemble des séries générales et technologiques du bac. En résumé, les demoiselles terminent devant les garçons, hormis dans deux filières, selon une étude de l’Insee de 2012 : ils réussissent mieux en sciences et technologies de l’agronomie et du vivant et en sciences et technologies de laboratoire.

Le sondage évalue également la confiance des lycéens en fonction de leur filière. Les élèves de terminale générale sont 41 % à penser avoir leur bac, ceux des filières technologiques 37 %. C’est en fait les élèves des filières professionnelles qui affichent le plus de certitudes concernant l’obtention du diplôme. Pourtant, les résultats sont inverses : tandis que le taux de réussite a dépassé les 91 % dans les séries générales en 2015, et atteint 90,6 % dans les séries technologiques, il glisse à 80,3 % pour le baccalauréat professionnel.

L’angoisse d’hier semble s’être déplacée : elle concerne non plus l’obtention du bac, mais le verdict de la plate-forme Admission postbac (APB). Interrogés sur leur confiance à obtenir satisfaction pour leur premier vœu d’orientation dans les études supérieures, seuls 51 % des sondés ont répondu positivement. Et alors qu’ils sous-estiment leur réussite au bac, ils ont sur-estimé leurs chances d’être pris dans leur formation préférée, en tout cas la première phase de réponses : ses résultats sont tombés mercredi 8 juin, et 48,1 % des candidats ont été reçus à leur vœu numéro 1.