Pas moins de 3 155 personnes ont été arrêtées au cours de la semaine par la police du Bangladesh, dans le cadre d’une vaste opération visant à répondre à une série d’assassinats de membres de minorités religieuses et d’intellectuels laïques.

Parmi eux, la police affirme que figuraient 37 islamistes présumés, dont 27 membres du Jamayetul Mujahideen Bangladesh (JMB), un groupe interdit que les autorités bangladaises tiennent pour responsable de la cinquantaine d’assassinats survenus au cours des dix-huit derniers mois dans le pays (alors que la plupart ont été revendiqués par l’organisation Etat islamique ou Al Qaïda.

L’opposition dénonce des arrestations politiques

La première ministre Sheikh Hasina, soumise à une pression croissante de la communauté internationale pour mettre fin à cette vague de violences, a réaffirmé samedi 11 avril sa détermination à mettre fin aux violences lors d’un meeting de son parti, la Ligue Awami : « Cela prendra peut-être du temps, mais si Dieu le veut, nous allons reprendre la situation en main. »

L’opposition soupçonne le gouvernement d’avoir profité de ce coup de filet pour supprimer toute contestation politique. Parmi les personnes interpellées figurent une majorité de suspects de droit commun, dont « des centaines de militants d’opposition », selon Fakhrul Islam Alamgir, secrétaire général du parti nationaliste du Bangladesh (BNP).