Le Strasbourgeois Jerome leloup (à gauche) face à Edouard Choquet le 6 juin. | SEBASTIEN BOZON / AFP

Strasbourg a pris une sérieuse option sur le titre de champion de France de basket en remportant le deuxième match de la finale de Pro A face à Villeurbanne 73-61, lundi à domicile, pour mener 2-0 dans la série.

Grands favoris, les Alsaciens, emmenés par un Rodrigue Beaubois (20 points) tout feu tout flamme, n’ont jamais vraiment frémi dans ce deuxième match, menant assez tranquillement 41-26 à la mi-temps face à une équipe de l’ASVEL plutôt maladroite. Lyon-Villeurbanne a ainsi perdu 21 ballons et terminé avec un lamentable 4 sur 16 à 3 points, qui n’a pas fait les affaires des protégés de Tony Parker, qui devrait être présent lors du troisième match sur le parquet de l’ASVEL. Même Charles Kahudi (8 points) et David Andersen (6 points), pourtant si précieux tout au long de la saison, ont été contenus par la défense étouffante, parfois à la limite, de la SIG.

Symbole de cette contre-performance de l’ASVEL, le meneur américain Trent Meacham, qui, en dix-sept minutes passées sur le parquet du Rhenus, n’est pas parvenu à marquer mais a tout de même perdu 5 ballons…

« Rien lâcher »

Après les défaites face à Nanterre (2013), et Limoges (2014, 2015), les hommes de Vincent Collet, lequel pourrait quitter le club à l’issue de la saison, semblent bien partis pour décrocher leur deuxième titre de champion de France, après le sacre de 2005.

« Au-delà de la victoire, la manière m’a plu, il y a un vrai progrès par rapport à samedi. On mène 2-0 et il faut encore en gagner un. On doit se persuader que tout peut être vite effacé. Villeurbanne peut rebondir dans sa salle, ils ne vont rien lâcher. Il faut se préparer à tout, même à revenir mardi prochain pour une belle, et garder cet état d’esprit conquérant », a déclaré le sélectionneur de l’équipe de France et ancien joueur de l’ASVEL.

Le troisième match, potentiellement le dernier en cas de nouvelle victoire de la SIG, aura lieu jeudi, à Villeurbanne. Dans l’histoire de la Pro A, aucune équipe ne l’a jamais emporté après avoir été menée deux matchs à rien. Un historique qui n’inquiète pas le coach de Villeurbanne, John-David Jackson : « Ils nous ont battus à notre propre jeu, c’est-à-dire l’intensité et le collectif. On a été dominés, les cadres sont très marqués. On n’est pas à un niveau qui peut nous permettre d’espérer dans cette finale. Mais l’impossible n’existe pas, on doit faire mieux. »