Le ministre des affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, le 19 mai 2016. | JOHN THYS / AFP

Une date a finalement été trouvée, qui « colle » à l’agenda de John Kerry. Initialement annoncée le 30 mai, la conférence de Paris sur le Proche-Orient, destinée à tenter de relancer le processus de paix israélo-palestinien, aura lieu le 3 juin « afin que tous puissent y participer », a annoncé, jeudi 19 mai, le ministre des affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault. Le secrétaire d’Etat américain, qui avait indiqué être indisponible le 30 mai, a confirmé sa présence.

« Nous sommes dans une situation de crise particulièrement inquiétante [au Proche-Orient], la situation sur le terrain se dégrade chaque jour », a estimé le chef de la diplomatie française depuis Bruxelles, où il s’est entretenu avec John Kerry en marge d’une réunion de l’OTAN.

« Redonner un horizon politique »

Censée relancer un processus de paix israélo-palestinien au point mort, la réunion internationale de Paris doit rassembler les ministres des affaires étrangères d’une vingtaine de pays ainsi que l’Union européenne et l’ONU. « Nous allons créer avec l’ensemble des acteurs, les grands pays et les pays voisins, les paramètres qui permettront aux Israéliens et aux Palestiniens de se retrouver à la table des négociations », a expliqué mardi le président François Hollande.

L’idée de la démarche française est de remobiliser la communauté internationale autour de la solution à deux Etats en lançant une conférence d’abord sans les deux protagonistes, afin d’amorcer un processus, qui devrait déboucher à l’automne sur un sommet avec, cette fois, les parties directement concernées. « Il s’agit de redonner un horizon politique pour que les négociations puissent donner quelque chose », précise-t-on à Paris.

Manuel Valls entamera samedi un voyage de trois jours en Israël et dans les Territoires palestiniens pour défendre cette initiative française de relance du processus de paix.