FRANCK FIFE / AFP

Lorient, Ajaccio, Troyes ? Non, c’est bien à l’Olympique de Marseille que le PSG a passé quatre buts, pour deux encaissés, en finale de la Coupe de France édition 2016 (4-2). Pour le départ de Zlatan Ibrahimovic après quatre ans au club, Paris a – une troisième fois pour l’exercice 2015-2016 – dominé une équipe de l’OM médiocre de bout en bout d’une saison sans fin.

Samedi 22 mai au soir, au Stade de France, ce n’est rien de moins que la logique purement sportive qui a été respectée. Au-delà de la différence de niveau béante, Paris et Marseille naviguent désormais à long terme dans des eaux trop éloignées pour être comparables : les courants des sommets européens pour le PSG, les méandres d’un club devenu moyen pour l’OM.

Que retenir de la saison olympienne ? Davantage d’agitation en dehors que sur le terrain. Et pourtant, le jeu marseillais a marqué par sa pauvreté criante d’août à juin. L’été dernier, conduits par un Marcelo Bielsa, parti au bout d’une journée de championnat, les joueurs marseillais ont inauguré leur saison par une défaite au Vélodrome face à Caen (0-1). Rien de bon ne s’annonçait.

Frileux

Marseille a cru trouvé la solution à ses problèmes en enrôlant l’entraîneur Michel, arrivé sur la Canebière auréolé d’une réputation de magicien du jeu. Las, l’Espagnol s’est davantage montré frileux qu’audacieux, avec une équipe incapable de bien défendre sur la durée. Le costume bleu nuit de Michel a bien vite ressemblé au crépuscule d’une équipe en perdition pour une Ligue 1 moyenne. L’OM, champion de France 2010, a terminé 13e en 2016.

En coulisses, Marseille n’a pas dérogé à sa légende de club à la direction à part. Depuis le départ de Bielsa, le président Vincent Labrune a navigué à vue, dépourvu de soutiens, privé de fonds suffisants. A-t-il fait au mieux ? A l’heure où la propriétaire Margarita Louis-Dreyfus met le club en vente, il s’agit de sauver à moyen terme les meubles de la maison olympienne.

La saison prochaine, les choses ne devraient pas changer. Elles pourraient même empirer. Des dizaines de millions d’euros pour Paris, des miettes à Marseille, l’été 2016 n’aura rien à voir côté transferts. A Marseille, le capitaine Mandanda devrait partir, accompagné de seconds rôles dévoués à d’autres tâches que celle de maintenir dans l’élite une équipe trop bancale pour se prévaloir de l’élite.