Le drapeau roumain. | REUTERS FILE PHOTO / REUTERS

Plus de 18 millions de Roumains sont attendus aux urnes, dimanche 5 juin, pour désigner leurs maires et conseillers municipaux alors que des candidats et d’anciens édiles sont visés par des dizaines de dossiers de corruption. A Bucarest, la mairie est actuellement dirigée par intérim, l’ancien maire Sorin Oprescu étant poursuivi par la justice dans une affaire de pots-de-vin. Cinq des six maires d’arrondissement sont également accusés dans des divers dossiers.

Malgré leurs problèmes judiciaires, de nombreux candidats à travers le pays se présentent dimanche devant les électeurs. « Nous voyons encore une fois que 26 ans après la chute de Nicolae Ceausescu, nous n’avons toujours pas le niveau de culture civique nécessaire pour mettre la pression sur ces candidats afin qu’ils ne déposent plus leur candidature », a estimé l’analyste politique Radu Magdin.

Ce vote est le premier test pour la classe politique du pays après l’incendie meurtrier de fin octobre dans une discothèque à Bucarest, qui a choqué le pays et a été suivi par la chute du gouvernement du social-démocrate (PSD) Victor Ponta. Le pays est actuellement gouverné par un exécutif de technocrates. Selon M. Magdin, le PSD a de grande chance de remporter largement ce scrutin local, « ce qui enverra une onde de choc aux libéraux et à la droite avant les législatives de cet automne ».

A Bucarest, les sondages donnent gagnante Gabriela Firea, la candidate de l’alliance des sociaux-démocrates (PSD) et de l’Union nationale pour le progrès de la Roumanie (UNPR). Les premiers résultats officiels seront annoncés lundi, a indiqué le bureau électoral central.