Bombardements aériens de la coalition menée par les Etats-Unis contre le groupe Etat islamique dans un village à l’est de Mossoul, le 29 mai. | AZAD LASHKARI / REUTERS

Les Etats-Unis ont annoncé avoir pour la première fois engagé leurs hélicoptères d’attaque Apache contre le groupe Etat islamique en Irak, progressant d’un cran dans leur engagement militaire contre les djihadistes. La première frappe des hélicoptères, qui a eu lieu dimanche dans la vallée du Tigre, a été « approuvée » par le gouvernement irakien, selon le Pentagone.

Le secrétaire américain à la défense, Ashton Carter, proposait depuis le début du mois de décembre au gouvernement irakien d’engager contre l’EI les quelques hélicoptères d’attaque Apache déployés sur place pour assurer la protection des troupes américaines qui forment les militaires irakiens. Mais le gouvernement irakien n’avait jamais donné suite jusqu’à maintenant.

Selon les responsables américains, la réticence du gouvernement Abadi s’expliquait par sa volonté de ménager les milices chiites, qui refusent tout retour des troupes américaines dans les combats terrestres en Irak.

Reprendre Mossoul à l’EI

La première frappe des Apache a eu lieu pour soutenir une opération de l’armée irakienne près de Al-Qayyarah, à environ 60 kilomètres au sud de la grande ville de Mossoul sur le Tigre. Reprendre Mossoul, la deuxième ville irakienne, au groupe Etat islamique est le grand objectif militaire de la coalition contre les djihadistes en Irak.

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Les forces irakiennes ont lancé à la fin de mars la première phase de l’opération pour reconquérir la ville. Dimanche, elles avançaient vers Al-Qayyarah, ravivant une opération qui avançait lentement depuis plusieurs semaines.

Selon le Pentagone, la frappe a permis de détruire « un véhicule piégé » de l’EI. Les véhicules bourrés d’explosifs conduits par des kamikazes sont une arme redoutable des djihadistes. « Tous les hélicoptères sont retournés à leur base sans incident », selon le Pentagone.