Des supporteurs de l’OM ont allumé des feux dans les tribunes du Stade de France après la finale de la Coupe de France, samedi 21 mai. | FRANÇOIS MORI / AP

La finale de la Coupe de France entre le Paris-Saint-Germain et l’Olympique de Marseille, samedi 21 mai, au Stade de France, devait servir de répétition générale en matière de sécurité avant le coup d’envoi de l’Euro, le 10 juin, dans l’enceinte dionysienne, avec le match inaugural, France-Roumanie. Elle a tourné au fiasco général.

En cause d’abord, la restriction à seulement quatre points d’accès au stade. Imposé par l’UEFA dans le cadre des mesures post-attentats du 13 novembre et pour la première fois mise en application, ce dispositif est censé permettre un premier filtrage avant même l’arrivée aux portes de l’enceinte. Samedi soir, cette nouvelle configuration a provoqué des goulets d’étranglement devant les grilles et des mouvements de foule.

Fumigènes, pétards, bombes agricoles

Le premier point de contrôle, de surcroît, a été inefficace en matière de fouille, puisque des fumigènes, des pétards, des bombes agricoles, des casques ou encore des bouteilles en verre ont pu être introduits dans le stade et lancés pendant la rencontre. Enfin, dans le virage réservé aux supporteurs de l’Olympique de Marseille, des feux de papiers et de tissus ont été allumés à la fin du match.

Le dispositif a été « défaillant », a été obligé de reconnaître Philippe Galli, le préfet de Seine-Saint-Denis, lundi 23 mai, estimant notamment que les sociétés de sécurité privés – appelées en renfort pendant l’Euro – avaient été « dépassées ». Une réunion est prévue mardi 24 mai pour rectifier le tir.