Les champions du monde allemands n’ont pas réussi à briser le verrou polonais, jeudi au Stade de France, et concèdent le premier match nul et vierge (0-0) du tournoi.

Grzegorz Krychowiak à la lutte avec Thomas Mueller, le 16 juin au Stade de France. | FRANCK FIFE / AFP

Il y a presque deux ans, la Pologne avait réussi à décrocher la timballe en battant le voisin allemand pour la première fois de son histoire, lors d’un match de qualifications pour cet Euro, à Varsovie (2-0). Les Allemands leur avaient certes rendu la monnaie de leur pièce (3-1 au retour), mais côté polonais, il y avait déjà de quoi retrouver confiance et s’appuyer sur une référence.

Pour ce deuxième match du groupe C entre deux formations à trois points, après des victoires contre l’Ukraine et l’Irlande du Nord, l’enjeu était surtout de ne pas perdre. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cela se vit. Dans un Stade de France pourtant gonflé à bloc, la première période fut une ode au conservatisme et aux gestes manqués.

Côté polonais, l’idée était surtout d’être bien en place, comme dans un match de Ligue 1. Ne pas trop sortir, ne pas déstabiliser le bloc équipe, miser sur un coup de bol ou un exploit d’un attaquant, ce qui n’arriva pas. On crut voir de meilleures intentions côté allemand, mais c’était un feu de paille, avec trois occasions dans le premier quart d’heure, pour Götze, une tête à côté (3e minute), Hector, une frappe à côté (8e) et Kroos, un tir... à côté (15e).

Zéro zéro, score à la mi-temps, personne n’avait rien à y redire, sauf peut être les 80 000 spectateurs du Stade de France, lesquels seraient volontiers tombés dans une douce torpeur si ce match ne s’était disputé en novembre.

Pluie d’occasions, pas de but

La deuxième mi-temps ressembla, à une chose près (pas de but), à l’exacte inverse de la première. Dès la reprise, Milik loupait le ballon devant le but de Neuer, puis Götze alertait le gardien polonais Fabianski, puis le même Milik profitait d’une combinaison avec Lewandowski pour tenter un coup franc juste à côté, et dans la foulée, Boateng sauvait les meubles devant son camarade polonais du Bayern, avant qu’à la 68e, Milik encore lui ne manque sa frappe, seul au point de penalty...

De l’autre côté, son gardien Fabianski était également un peu occupé : il captait une frappe de Kroos, à la 69e, il s’interposait devant Özil, et enfin devant Schürrle, à peine entré, et bis repetita devant Kroos...

Pluie d’occasions à Saint-Denis, un zéro zéro certes plus sucré, mais un zéro zéro quand même. Au coup de sifflet final, les supporteurs polonais fêtaient ça comme une victoire, ce qui se comprend, tandis que la cohorte allemande rangeait tranquillement ses drapeaux en attendant les prochains tours. Avec quatre points, les deux équipes partagent la tête du groupe C, devant l’Irlande du Nord, 3 points, et l’Ukraine, aucun point.