Vingt groupes de l’organisation non-gouvernementale Greenpeace ont symboliquement « nettoyé » des rayons de supermarchés des boîtes de thon de la marque Petit Navire, samedi 21 mai, dans plusieurs villes de France. Une opération destinée à dénoncer « des méthodes de pêche destructrices ». Selon une porte-parole de l’ONG, ces actions se sont déroulées notamment à Strasbourg, Lille, Metz, Lyon, Grenoble, Montpellier, Poitiers ou encore La Rochelle.

Avec 30 % des parts de marché, Petit Navire est le leader national de la vente de boîtes de thon. Or, déplore Greenpeace, la marque refuse de remettre en cause ses pratiques halieutiques. « Nous l’avons interpellé plusieurs fois ces dernières semaines, sans réelle réaction de sa part », a déclaré François Chartier, chargé de campagne Océan au sein de la branche France de l’organisation écologiste. Et ce dernier d’expliquer que l’ONG entend désormais faire pression sur les distributeurs afin de faire évoluer la situation.

Avenir des écosystèmes marins

« En faisant campagne sur Petit Navire, nous nous adressons également à Thai Union, leader mondial de l’industrie des produits de la mer et du thon en boîte et propriétaire de la marque française », a précisé Greenpeace dans un communiqué, estimant que cette entreprise façonne l’avenir du secteur et celui des écosystèmes marins.

Plus de 100 000 personnes ont signé la pétition à destination de Petit Navire, selon l’ONG. Elle dénonce l’utilisation massive des dispositifs de concentration des poissons (DCP) qui contribuent à la surexploitation des océans, notamment par le prélèvement excessif de thons juvéniles et les prises accessoires d’espèces marines, telles que les requins.