La Grèce menait, dans la matinée de vendredi 3 juin, une « importante » opération de sauvetage d’un bateau naufragé transportant selon les premières estimations « des centaines » au large de la Crète. Selon une porte-parole de la police portuaire, « des gens sont à l’eau, des bateaux croisant dans la zone ont lancé des bouées de sauvetage et interviennent pour sauver les migrants ».

Le bateau, long de 25 mètres, a été signalé par un navire de passage à 75 milles au sud de la Crète et pourrait provenir aussi bien de Turquie, de Libye ou d’Egypte. Il « est à moitié coulé ». La police portuaire a dépêché sur place deux patrouilleurs, un avion et un hélicoptère tandis qu’au moins quatre navires croisant dans cette zone participent aux opérations de sauvetage.

Fin mai, près de 700 migrants noyés au large de la Libye

Il y a quelques jours, à en croire les témoignages de survivants, près de 700 migrants pourraient avoir péri dans trois naufrages au large de la Libye en l’espace d’une semaine.

La police portuaire avait aussi intercepté au large des côtes de la Crète, une vedette dirigée par deux passeurs présumés, transportant 65 Syriens, Afghans et Pakistanais. La police portuaire n’avait pas précisé si le bateau était en route vers l’Italie, ou avait choisi cet itinéraire pour gagner la Grèce en évitant les patrouilles de l’OTAN déployées plus au nord sur la façade égéenne.

Ce déploiement allié vise à couper la route égéenne empruntée depuis 2015 par des centaines de milliers de réfugiés et migrants pour gagner l’Europe. Les passages des côtes turques aux îles grecques toutes proches de l’Egée orientale se sont taris depuis l’entrée en vigueur de l’accord UE-Turquie du 20 mars.