Des grévistes devant la centrale de Nogent-sur-Seine, dans l’Aube, jeudi matin. | FRANCOIS NASCIMBENI / AFP

La mobilisation des salariés des centrales nucléaires et thermiques n’a pour le moment « pas d’impact » sur la distribution d’électricité, assure ERDF, jeudi 26 mai. Selon la CGT la grève a été votée dans l’ensemble des 19 centrales nucléaires françaises. Le point sur la situation ce midi.

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  • La grève votée dans les 19 centrales nucléaires françaises

La CGT-Energie revendique un mouvement de grève voté dans l’ensemble des dix-neuf centrales nucléaires françaises, ce qui ne signifie évidemment pas que l’ensemble des salariés y sont en grève.

Jeudi matin des actions de blocage temporaire et des barrages filtrants ont été menées à l’entrée de certaines centrales, comme à Civaux dans la Vienne, ou à Gravelines, dans le Nord – où il a été levé depuis.

Depuis mercredi soir, date des premiers mouvements, RTE, la filiale d’EDF pour la production d’électricité, a recensé des indisponibilités liées à la grève sur onze de ses 58 réacteurs nucléaires, touchant neuf centrales sur dix-neuf, chiffre disponible sur son site internet, qui pourrait évoluer dans la journée. La CGT évoque, elle, douze centrales ayant connu des baisses de production dans la nuit, pour un total de 5 000 mégawatts en moins produits par les centrales. EDF, qui ne commente pas les baisses de charge (diminution de la puissance d’un réacteur impliquant une chute de la production), a indiqué qu’elle communiquera en début d’après-midi sur le nombre de salariés en grève.

  • Deux centrales thermiques à l’arrêt

Toujours selon le site de RTE, les centrales de Gardanne (Bouches-du-Rhône) et de Porcheville (Yvelines) sont à l’arrêt, jeudi matin. La CGT en revendiquait une troisième, celle de Cordemais en Loire-Atlantique, mais aucune interruption n’y était recensée par RTE.

  • Journée « normale » sur le réseau électrique

EDF et ERDF assurent de concert que la grève n’aura pas d’impact sur la distribution d’énergie, jeudi. La première, qui gère la production, affirme que toute action de « baisse de charge » par exemple, sur un réacteur, peut être compensée en sollicitant le reste du réseau. « L’offre de production disponible en France, via les centrales thermiques, hydrauliques, photovoltaïques et éoliennes notamment, mais aussi nucléaires parce que les centrales ne sont pas à l’arrêt, est suffisante pour couvrir les besoins électriques des Français », a précisé pour sa part RTE.

ERDF confirme : le réseau de distribution n’a pas subi « d’incident particulier » imputable à la grève, jeudi matin. « Il y a des coupes, bien sûr, mais comme tous les jours, c’est la vie du réseau », assure-t-on au service de presse du distributeur.