Vicente del Bosque, le 20 juin à Bordeaux. | REGIS DUVIGNAU / REUTERS

  • C’est aujourd’hui

GROUPE C : Espagne-Croatie et République tchèque-Croatie (21 heures). Déjà qualifiée en huitièmes, l’Espagne (1ers, 6 pts) défie la Croatie (2e, 4 pts) dans une partie d’échecs entre milieux de terrain, avec la crainte que cette « finale » pour la première place du groupe D ne soit perturbée par de nouveaux débordements de supporteurs croates. A Bordeaux, la « Roja » devrait affronter l’une des rares équipes du tournoi capables de rivaliser techniquement dans l’entrejeu, à condition que la probable absence du milieu Luka Modric (blessure musculaire) n’affaiblisse pas trop la sélection aux damiers. « Je m’attends à un match ouvert, un match où les deux équipes auront l’intention de s’imposer », a commenté le sélectionneur espagnol Vicente Del Bosque. « La pureté du sport est au-dessus de toutes les considérations, et nous allons tout faire pour gagner. »

Croatie-Espagne, ça fait déjà 32-42, selon l’Observatoire du football CIES. Les sélectionnés croates ont, en moyenne, disputé 32 matchs en équipe nationale A, dix de moins que pour les joueurs espagnols. Parmi les équipes participantes, l’Espagne est celle dont les footballeurs ont le plus d’expérience internationale, devant l’Irlande et l’Allemagne.

Pour République tchèque - Turquie, il sera question de sauver sa peau dans un Euro mal embarqué. Surtout pour la Turquie, lanterne rouge, avec 0 point, et un capitaine en souffrance, Arda Turan, sifflé par ses supporteurs. Les Tchèques partiront eux avec davantage de confiance, après le nul arraché contre la Croatie.

Joachim Löw, le 20 juin à Paris. | PATRIK STOLLARZ / AFP

GROUPE D : Allemagne-Irlande du Nord et Pologne-Ukraine (18 heures). « Ce ne sera pas une promenade de santé, on le sait. Je ne m’attends pas à un festival offensif », a expliqué poliment l’attaquant allemand Thomas Müller. On voit pourtant mal comment la rencontre pourrait échapper aux champions du monde, qui n’ont tout simplement jamais perdu un troisième match de poule, sous l’ère Joachim Löw, que ce soit dans un Euro ou dans un Mondial.

Quant au festival offensif, l’Allemagne en a besoin. Elle est en tête du groupe C, mais ne devance la Pologne qu’à la différence de buts (+2 contre +1), après son match nul contre les Polonais (0-0). L’Irlande du Nord s’est quant à elle bien positionnée, avec sa victoire contre l’Ukraine 2-0, et rêverait d’un match nul, qui lui assurerait sa place en huitièmes.

Ukraine - Pologne avait été classé à risque avant l’Euro. Et il a lieu à Marseille, déjà éprouvée par les violents incidents entre supporteurs en marge du match Angleterre-Russie, ou par les échauffourées et jets de fumigènes au Vélodrome lors d’Islande-Hongrie. Le match sera donc sous haute surveillance, quand bien même l’Ukraine est déjà éliminée de cet Euro. La Pologne a, quant à elle, déjà les huitièmes dans le viseur du haut de ses quatre points, avec une victoire 1-0 contre l’Irlande du Nord et un nul contre l’Allemagne.

Le Gallois David Vaughan et ses enfants, le 20 juin à Toulouse. | Andrew Medichini / AP

  • C’était hier

GROUPE B : Angleterre-Slovaquie : 0-0 et Pays de Galles-Russie : 3-0.

Grande favorite du groupe B, l’Angleterre a concédé un deuxième match nul en trois rencontres, et ne sera pas première de son groupe, malgré ses cinq points. Lundi, au stade Geoffroy-Guichard de Saint-Etienne, les Anglais n’ont jamais trouvé la faille face à de vaillants Slovaques (0-0). Ce n’est pas faute d’avoir essayé. Les occasions ont été multiples, grâce notamment aux très bons Nathaniel Clyne et Jamie Vardy. Mais les hommes de Roy Hodgson, qui avait choisi de faire tourner son équipe en laissant notamment Rooney, Alli ou Kane sur le banc, ont été doublés sur le fil par de redoutables Gallois.

Car dans le même temps, l’autre équipe du Royaume-Uni présente dans le groupe B a facilement disposé de la Russie, pour monter sur la première marche du groupe (un bel exploit pour leur premier Euro), et s’offrir un huitième de finale abordable contre un troisième. A l’inverse, la Russie fait grise mine. Alors que les athlètes nationaux risquent de ne pas participer aux Jeux olympiques de Rio en août, voilà que l’équipe de football quitte l’Euro dès le premier tour. Un fiasco inquiétant pour le pays qui doit organiser le Mondial de football en 2018.

Des supporteurs russes, un peu déçus, le 20 juin. | PASCAL GUYOT / AFP

Côté slovaque, avec 4 points au compteur, une place de meilleur quatrième et une qualification pour les huitièmes semblent assurées, au grand plaisir de Marek Hamsik et de ses camarades.

  • C’est vu

Gareth Bale, le 20 juin à Toulouse. | REMY GABALDA / AFP

Avec douze tirs cadrés en trois matchs (pour trois buts), le Gallois Gareth Bale a fait mieux que 19 des 24 équipes de cet Euro. Pas mal pour un bleu.

  • C’est dit

« J’espère que Puma ne fabrique pas de préservatifs », a ironisé le milieu suisse Xherdan Shaqiri à la télévision suisse SRF, après les maillots déchirés en série aux dépens des joueurs de la Suisse contre la France, dimanche soir à Lille (0-0). Quatre joueurs (Mehmedi, Embolo, Dzemaili et Xhaka) ont dû changer de tunique en première période, et Xhaka a même dû retourner au bord du terrain en seconde période, pour changer une deuxième fois de maillot.

Granit Xhaka et son maillot déchiré, le 18 juin. | Gonzalo Fuentes / REUTERS