Il pleut ? Tous les matchs à Roland-Garros sont suspendus ? La Matinale vous donne trois idées pour égayer les après-midi et les soirées devant la télé.

« Blunt Talk » : tribulations d’un présentateur en quête d’audience

Blunt Talk | Official Trailer | STARZ
Durée : 01:44

Walter Blunt (Patrick Stewart) est dans un bar un peu chic, où l’on connaît les habitudes pentues de son gosier. Passablement éméché, il prend tout de même le volant de sa Jaguar, prélève quelques gorgées de whisky de la fiole qui ne le quitte jamais, et consomme une barre de marijuana chocolatée. Sur le chemin du retour, il lève une jeune femme en lamé qui lui annonce, avant de faire affaire à bord de la voiture dans un coin présumé isolé, qu’elle est transgenre et possède un « clitoris de 9 pouces [22,5 cm.] » Alors qu’elle s’inquiète de le choquer, le septuagénaire lui rétorque sans tiquer : « Pas du tout, je suis anglais. » La police débarque mais, la marijuana commençant à faire son effet, Walter attaque un policier et refuse de se rendre. Le tout est filmé, diffusé sur YouTube et fait un scandale terrible. Car Walter est le présentateur britannique d’une émission nord-américaine fameuse, mais en perte d’audience, « Blunt Talk ». Il va donc lui falloir retrouver la confiance de sa chaîne et de ses téléspectateurs, à qui il fait volontiers la morale. Les aventures de ce Britannique excentrique et soupe au lait, flanqué de son valet Harry (Adrian Scarborough) donnent lieu à d’hilarantes situations, à suivre au cours des dix épisodes de la première saison, rediffusée par OCS, en attendant une deuxième, prévue cet été. Renaud Machart

« Blunt Talk », créée par Jonathan Ames, avec Patrick Stewart, Adrian Scarborough, Jacki Weaver (EU, 2015, 10 x 25 min.) Chaque dimanche sur OCS City à 21 h 35 et sur OCS Go à la demande.

« Casual » : quand le net et l’amour s’accouplent

Casual Series Trailer
Durée : 01:20

Ce sera pour une rencontre sérieuse, « fun », honnête, de monogame ou d’un soir ? Sur le site très tendance qu’il a créé, Alex a prévu de multiples options afin que l’internaute esseulé(e) puisse affiner sa recherche. Cocher l’option « casual », qui donne son titre à cette série, c’est dire que l’on opte pour un plan d’un soir, sans lendemain. Précisément ce qui conviendrait à la sœur d’Alex, Valerie, qui vient d’emménager chez lui avec sa fille de 16 ans (Laura), tout en étant en pleine procédure de divorce, depuis que son mari l’a quittée pour une jeunette.

A partir de telles prémices, le risque était grand de tomber sur une comédie graveleuse, voire bêtifiante. Or, ce n’est pas le cas. Bien écrite, douce-amère plus que légère, « Casual » se joue certes des cocasseries liées à la recherche de marques d’amour ou de séances sexuelles sur Internet – quand on n’en maîtrise pas les codes –, mais la série explore surtout le sentiment (et le refus) de solitude qui tente de passer inaperçu derrière cette quête. Elle s’appuie, qui plus est, sur un très beau plateau d’acteurs, dont Michaela Watkins en psychiatre déboussolée, Frances Conroy (Ruth Fisher de « Six Feet Under ») en mère évaporée d’Alex et Valerie, et un second rôle drôlissime, interprété par Nyasha Hatendi. Martine Delahaye

« Casual », série créée par Zander Lehmann. Avec Michaela Watkins, Tommy Dewey, Tara Lynne Barr (Etats-Unis, 2015, 10 x 26 min). Quatre puis trois épisodes par soirée. Disponible sur Canal+ à la demande.

« Dirty Sexy Money » : le charme vénéneux de la décadence

Dirty Sexy Money Saison 1 - DVD Trailer
Durée : 01:40

Ce n’était pas la série du siècle, pas même de la décennie, mais « Dirty Sexy Money » (2007-2009), qui narrait les turpitudes des Tripp, une richissime famille new-yorkaise, avait le charme vénéneux de la décadence. Ce clan passablement dysfonctionnel était incarné par une jolie pléiade d’acteurs, au nombre desquels, en première ligne, Peter Krause (« Six Feet Under »), Donald Sutherland, Jill Clayburgh (disparue en 2010), William Baldwin. Avec également Candis Cayne, première actrice transgenre à avoir incarné un rôle transgenre récurrent dans une série télévisée. Faute de succès d’audience, ABC avait failli arrêter en cours la deuxième saison, qui se termine en queue de poisson. Canal+ avait diffusé « Dirty Sexy Money » en 2008, TF1 deux ans plus tard. Sa filiale, HD1, la reprend aujourd’hui. R. Ma.

« Dirty Sexy Money », de Craig Wright (EU, 2007, 10 et 13 × 42 min.). Chaque samedi, à partir de 20 h 50, sur HD1 et à la demande.