La liste de nos envies

  • GALERIES. « Choices Paris » : un parcours, une exposition au Palais de Tokyo

« Sirtuine, 2014 » de l’artiste Michelangelo Penso, présenté à la galerie Alberta Pane. | GALERIE ALBERTA PANE

La formule se pérennise, avec la 3e édition de ce « Collector’s Week-end », destiné à attirer les collectionneurs français et étrangers, comme le public, à venir découvrir les propositions de galeries parisiennes, en fin de semaine. Avec, pour point névralgique, une exposition commune, où chaque galerie présente un artiste. Cette année, elle est organisée au Palais de Tokyo, sous la houlette de Laurent Le Bon et Emilie Bouvard, respectivement président et conservatrice chargée de l’art contemporain au Musée Picasso. Le parcours s’étend, avec 36 galeries (dont la galerie Lelong et la galerie Perrotin). Au programme : des performances, des rencontres et des signatures. Notamment une discussion sur la scène artistique de Los Angeles, samedi, à 11 h 30, à la galerie Thaddaeus Ropac (Pantin), une visite commentée de l’exposition collective « Sur le fil » par son commissaire, Jean-Hubert Martin, à la galerie Christian Berst Art Brut (Paris 3e), ou encore un atelier créatif enfants à la galerie Magda Danysz. Partout, l’entrée est libre. Emmanuelle Jardonnet

Samedi 21 et dimanche 22 mai, de 12 heures à 19 heures. Le programme complet : Choices.fr/2016.

  • EXPOSITION. L’éclat de la faïence au château d’Ecouen

Château d’Ecouen, musée national de la Renaissance. | CHÂTEAU D'ECOUEN

Fraîchement rénové, le château d’Ecouen (Val-d’Oise), qui abrite le Musée national de la Renaissance, justifie une visite à lui seul. Arpenter les salles de ce joyau de l’architecture de son époque, édifié à partir de 1538 par le connétable de France Anne de Montmorency (le prénom était alors épicène), ministre des rois François Ier puis Henri II, c’est s’immerger dans l’atmosphère d’un palais de la Renaissance avec son mobilier, ses tapisseries, sa vaisselle, ses pièces d’orfèvrerie, etc. Jusqu’au 5 octobre, une exposition met en lumière l’art de la faïence durant cette période, à travers le travail de l’artiste rouennais Masséot Abaquesne (vers 1500-1564). Sa peinture à l’émail, ses dessins et choix de couleurs éclatantes séduisent la cour, qui lui confie la réalisation de pavements luxueux présentés dans plusieurs salles du château. De nombreux objets décoratifs sont également exposés, qui témoignent du raffinement et du savoir-faire de l’artiste. Tous les dimanches, un parcours-spectacle emmène le public à travers le parc du château dans les pas de François Ier en compagnie de cavaliers, d’archers, d’escrimeurs, d’acrobates et de colporteurs. Sylvie Kerviel

Château d’Ecouen (Val-d’Oise), Musée national de la Renaissance, rue Jean-Bullant, Ecouen. Tous les jours sauf le mardi, de 9 h 30 à 12 h 45 et de 14 heures à 17 h 45. Tél. : 01 34 38 38 50, Musee-renaissance.fr. Tarifs : 5 € (réduit 3,50 €). Spectacle : 22 € (adultes), 10 € (enfants de 6 à 12 ans)

  • PHOTO. Le Front populaire en photos, à la Mairie de Paris

Manifestation du 14 juillet 1935 à Paris, de la Bastille à Vincennes. | FREDSTEIN.COM

A l’occasion de la commémoration des quatre-vingts ans du Front populaire, la Mairie de Paris présente une exposition qui revient sur cet épisode politique, en photos. En réponse aux grèves et émeutes de 1934, les trois principaux partis de gauche s’étaient unis et remportèrent les élections de 1936. Environ quatre cents photographies prises entre 1936 et 1939 par de jeunes professionnels, parmi lesquels Robert Capa, Willy Ronis, Henri Cartier-Bresson ou Robert Doisneau, encore peu connus à l’époque, rappellent l’effervescence sociale, culturelle et politique d’alors, symbolisée par les nombreux poings levés. Benjamin Pietrapiana

Hôtel de Ville de Paris (4e arrondissement), salle Saint-Jean. Jusqu’au 23 juillet. Ouvert tous les jours de 10 heures à 18 h 30, sauf dimanches et fêtes.

  • OPÉRA. Un Tristan émouvant et une Isolde radieuse au Théâtre des Champs-Elysées

Rachel Nicholls (Isolde) et Torsten Kerl (Tristan), blessé à la fin du deuxième acte. | VINCENT PONTET

Tristan et Isolde, de Wagner, n’avait pas été mis en scène au Théâtre des Champs-Elysées depuis 1953. C’est dire si cette nouvelle production confiée au Franco-Libanais Pierre Audi était attendue des Parisiens. Certes, un esthétisme épuré prévaut scéniquement, mais la passion, l’amour et la mort habitent cette partition envoûtante, à laquelle la direction raffinée de Daniele Gatti prête des enluminures de fable médiévale. Le plateau vocal réuni est de belle tenue, qui défend avec vaillance le magnifique poème wagnérien : la juvénile et radieuse Isolde de Rachel Nicholls, le Tristan émouvant de Torsten Kerl, suivi du fidèle et très guerrier Kurwenal de Brett Polegato, sans oublier la touchante noblesse du roi Marke de Steven Humes. Marie-Aude Roux

Théâtre des Champs-Elysées, 15, avenue Montaigne, Paris-8e. Le 21 mai. Tél. : 01 49 52 50 50. De 5 € à 140 €. Theatrechampselysees.fr

  • EXPOSITION. Les jardins d’Arcueil, croqués au Louvre

Il est loin le temps où Arcueil, à une heure de calèche de Paris, vingt minutes de RER aujourd’hui, attirait les artistes, qui s’initiaient là au dessin sur le vif. Huit propriétés se disputaient alors les coteaux de la Bièvre, villégiature recherchée par la noblesse d’alors. Jean-Baptiste Oudry (1686-1755), l’un des plus assidus, célèbre pour ses illustrations des Fables de La Fontaine, était peintre des chasses de Louis XV, et directeur des manufactures de Beauvais et des Gobelins. Jusqu’au 20 juin, le Musée du Louvre expose 57 de ses dessins, à la mine noire sur papier bleu, réunis pour la première fois. L’occasion de redécouvrir les charmes de cette banlieue verdoyante saccagée par des barres d’immeubles à touche-touche, et de se livrer, sur place, à un jeu de piste pour dénicher les bouquets de verdure et les châteaux vieux et neufs, désormais prisonniers du béton. Le plan qui figure au catalogue de l’exposition s’avère bien utile. Florence Evin

Musée du Louvre, jusqu’au 20 juin. Tous les jours de 9 heures à 18 heures, sauf le mardi. Mercredi et vendredi jusqu’à 21 h  45. Entrée  : 15 € (collections permanentes et expositions). Louvre.fr

  • ROCK « Papillons de nuit » réunit Polnareff et Nekfeu en Normandie

Fat White Family - Whitest Boy On The Beach
Durée : 04:14

Né petit festival rock et chanson, en 2001, dans la commune rurale de Saint-Laurent-de-Cuves (Manche), « Papillons de nuit » voit maintenant un envol quotidien de 20 000 spectateurs colorer ce village normand de 500 âmes, au rythme d’une programmation fédératrice. Trois scènes, réparties sur l’herbage où paissent habituellement les bêtes, accueillent, pour cette 16édition, une majorité d’artistes français œuvrant dans le rock, le rap, la chanson ou l’électro. Des vedettes des hit-parades d’hier (Indochine, Michel Polnareff, Louise Attaque, Les Innocents…) et d’aujourd’hui (Nekfeu, Louane, Synapson, L.E.J…), mais aussi des jeunes pousses creusant des sillons originaux (Feu ! Chatterton, Jeanne Added, Minuit, Rover…). A noter, parmi les rares Anglo-Saxons présents, les spectaculaires provocateurs de Fat White Family, dont les grooves perturbés aiment franchir, sur scène, les limites de la bienséance. Stéphane Davet

Papillons de nuit, à Saint-Laurent-de-Cuves (Manche). Avec, Indochine, Thylacine, L.E.J., Minuit, Nach… le 20 mai ; Nekfeu, Louise Attaque, Synapson, Rover, Feu ! Chatterton, Jeanne Added… le 21 mai ; Boulevard des Airs, Louane, Michel Polnareff, Les Innocents… le 22 mai. 45 €. papillons denuit.com

  • HUMOUR. L’épopée des droits des femmes, au Théâtre de la Contrescarpe, à Paris

Le Pompon présente Et pendant ce temps, Simone veille ! au théâtre de la Contrescarpe
Durée : 02:53

Voilà plusieurs mois que l’histoire de la condition féminine, des années 1950 à nos jours, revisitée par la compagnie Le Pompon, rencontre un beau et mérité succès au Théâtre de la Contrescarpe, à Paris. Et pendant ce temps, Simone veille ! raconte avec pertinence et autodérision l’épopée des droits des femmes sur quatre générations, sous le regard de Simone, la « Madame Loyal » qui veille au respect chronologique des acquis obtenus de haute lutte. C’est à la fois gai, instructif, tendre et clairvoyant. Sandrine Blanchard

Théâtre de la Contrescarpe, 5, rue Blainville, 75005 Paris. Jusqu’à fin juin, du mercredi au samedi à 20 heures (et samedi à 17 heures).