Collégiennes et lycéennes pourront accéder à la pilule du lendemain sans avoir à se justifier. | MYCHELE DANIAU / AFP

Il n’est désormais plus nécessaire pour les élèves du secondaire de présenter une situation de « détresse caractérisée » pour obtenir la pilule du lendemain. Dans un décret publié le 28 mai au Journal officiel, la ministre de la santé Marisol Touraine simplifie l’accès à cette contraception d’urgence, qui nécessitait auparavant un entretien détaillé avec l’infirmier scolaire.

« Chaque jeune doit savoir que la porte de l’infirmerie scolaire lui est ouverte sans avoir à se justifier », a déclaré la ministre dans un communiqué. Le décret précise que « l’infirmier ou l’infirmière propose également à l’élève mineure, qui peut le refuser, de s’entretenir avec le titulaire de l’autorité parentale ou avec son représentant légal de la démarche d’aide et de conseil mise en œuvre ».

Pour le planning familial de Perpignan, la pilule du lendemain souffre encore de trop de préjugés : « Certains professionnels de santé font la morale aux jeunes qui viennent demander cette pilule, et beaucoup d’informations erronées circulent à son sujet. Au planning familial, nous rappelons que c’est une contraception d’urgence, qu’elle ne présente aucun risque pour la santé et qu’elle est effective jusqu’à cinq jours après le rapport sexuel. »

Autorisée à la commercialisation en France depuis 1999, la pilule du lendemain peut être obtenue en pharmacie sans ordonnance et est délivrée de manière anonyme et gratuite aux mineurs. La contraception d’urgence est également gratuite pour les étudiants depuis 2012.