La Wii U et son « GamePad », sa manette à écran intégré. | Nintendo

Quatre ans après la sortie de sa dernière console de salon, la Wii U, le constructeur japonais fait son mea culpa. Dans une interview à Wired, Eiji Aonuma, producteur du prochain Zelda, Breath of the Wild, a fait l’autocritique de la machine, et de son concept d’un second écran à même la manette.

« Nous nous sommes rendu compte qu’avoir quelque chose sur le GamePad [le nom de la manette à écran intégré de la Wii U] et faire des allers-retours de l’écran de la télévision au GamePad perturbait la concentration du joueur et son expérience du jeu. Le système GPS de votre voiture est sur votre tableau de bord, s’il est sur vos genoux, vous courez à l’accident. »

Est-ce à dire que Nintendo abandonnera le principe de sa console actuelle ? Le responsable créatif de la série déjuge le concept même de la Wii U, qui était d’offrir de l’affichage déporté sur un second écran séparé. En revanche, sa remarque épargne le principe du double écran classique, en portefeuille, utilisé par ses consoles portables Nintendo DS et 3DS.

La future console de la firme, surnommée « NX », était absente du Salon du jeu vidéo de l’Electronic Entertainment Exposition (E3) de Los Angeles, tenu du 14 au 16 juin à Los Angeles. Mais son jeu de lancement, The Legend of Zelda : Breath of the Wild, qui tournait sur la Wii U – et sortira également sur NX –, est l’illustration des propos de M. Aonuma : le menu n’était plus associé à l’écran de la manette, mais à l’écran principal, celui du téléviseur.

Avec environ 12,8 millions de machines écoulées en près de quatre ans, la Wii U est le plus grand échec historique de Nintendo pour une console de salon, selon les chiffres du constructeur. La Wii classique s’était écoulée, elle, à 101,63 millions d’exemplaires.