Le géant de l’affichage publicitaire JCDecaux a annoncé, mercredi 1er juin, avoir décidé « de ne pas poursuivre » son projet d’acquisition du groupe Metrobus auprès de Publicis, jugeant « trop importantes » les concessions réclamées par l’Autorité de la concurrence pour autoriser la transaction.

« Après plus de douze mois d’instruction, JCDecaux se voit au regret de devoir décider de ne pas poursuivre cette opération dont l’intérêt économique et stratégique dans un marché publicitaire en pleine transformation numérique est remis en cause par les exigences trop importantes de l’Autorité », estime dans un communiqué le groupe, dont la particpation dans le capital de la régie publicitaire s’élève déjà à 33 %.

Les 67 % restants, propriété de Publicis, étaient au cœur de négociations exclusives annoncées depuis octobre 2015. Le montant du rachat éventuel n’a pas été communiqué.

En janvier, le gendarme français de la concurrence avait annoncé l’ouverture d’une procédure d’examen approfondi de la transaction.

Panneaux publicitaires du métro parisien

JCDecaux affirme dans son communiqué « avoir pourtant proposé des engagements significatifs confortés par le test de marché ». Réagissant également par communiqué, Publicis Groupe dit avoir pris « acte de cette décision. »

Le spécialiste de la communication va continuer à réfléchir pour « assurer à Metrobus les conditions optimales de son développement ».

Metrobus, créée en 1949 pour exploiter les panneaux publicitaires du métro parisien, a réalisé en 2015 un chiffre d’affaires de 149 millions d’euros et dégagé un bénéfice net de 2,3 millions d’euros, selon le rapport annuel 2015 de JCDecaux.

Les activités de Metrobus et sa filiale Mediagares, qui exploite depuis 2008 les espaces publicitaires des gares SNCF, sont regroupées dans un groupement d’intérêt économique (GIE) baptisé MédiaTransports, qui se présente comme la première régie publicitaire pour les transports en commun en Europe, avec 125 000 « faces publicitaires » et 400 collaborateurs.