Christian Estrosi (Les Républicains) va céder son siège de maire de Nice à son actuel premier adjoint, Philippe Pradal, dont il prendra la place, a annoncé mercredi 2 juin sa majorité municipale, en raison du cumul des mandats. Il s’agira en fait d’un jeu de chaises musicales, puisque M. Estrosi deviendra de son côté le premier adjoint chargé de dossiers clés (finances, travaux, sécurité, transports, stationnement, circulation, voirie, occupation du domaine public).

La passation de pouvoirs devrait avoir lieu « dans quelques jours », précise dans un communiqué un adjoint au maire et vice-président de la majorité municipale, Pierre-Paul Leonelli. Le nom du discret Philippe Pradal, expert-comptable de formation, élu depuis 2008 et premier adjoint depuis 2013, a été proposé lors d’une réunion, mercredi, de la majorité municipale qui l’a validé « à l’unanimité », a précisé M. Leonelli.

« Ne pas tomber sous le coup de la loi sur le non-cumul »

Nouveau président de la région PACA et président de la métropole Nice Côte d’Azur (46 communes), M. Estrosi avait souhaité conserver son mandat de maire dans l’attente de décisions du Conseil d’Etat sur trois recours portant sur les élections régionales de décembre, qui ont tous été rejetés. Les recours avaient été déposés par la députée FN du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen – l’adversaire de M. Estrosi au second tour des régionales –, le député socialiste des Bouches-du-Rhône Patrick Mennucci, et un particulier.

Christian Estrosi a récemment démissionné de son poste de député. Il a été remplacé par la jeune candidate des Républicains Marine Brenier, élue dimanche au second tour d’une élection législative partielle organisée dans la 5e circonscription des Alpes-Maritimes. Christian Estrosi sera néanmoins son suppléant. « Christian Estrosi le reconnaît volontiers : la seule raison qui le motive à renoncer à ses mandats est le fait de ne pas tomber sous le coup de la loi sur le non-cumul, qui entrera en vigueur dès 2017 », écrivait Le Figaro mercredi.