Michael van Praag s’est déclaré candidat à la présidence de l’UEFA, mercredi 18 mai 2016. | RUBEN SPRICH / REUTERS

C’est parti pour quatre mois de campagne. L’UEFA, sans président depuis la suspension de Michel Platini pour quatre ans, élira son successeur le 14 septembre à Athènes, en Grèce. Le comité exécutif de l’organisation, réuni en séance extraordinaire à Bâle (Suisse), a également annoncé mercredi 18 mai la date limite de dépôt des candidatures, le 20 juillet.

L’un des prétendants à la succession de Michel Platini n’a pas attendu. Michael van Praag s’est aussitôt déclaré candidat à la présidence de l’UEFA sur le site Internet de la fédération des Pays-Bas. Agé de 68 ans et vice-président du comité exécutif de l’UEFA depuis 2009, M. van Praag était sorti de l’ombre au début de 2015 en se portant candidat à la présidence de la FIFA, avant de renoncer. Il avait notamment défié personnellement Sepp Blatter, alors encore président : « Je vous aime beaucoup, vous connaissez ma femme, n’y voyez rien de personnel, mais la réputation de la FIFA est aujourd’hui indissociable de la corruption, la FIFA a un président, vous êtes responsable, vous ne devriez pas vous représenter », lui avait-il alors déclaré.

Selon la Fédération néerlandaise de football (KNVB), Michael van Praag veut aujourd’hui « terminer le mandat de Platini et créer l’espace nécessaire pour un nouveau président qui sera largement soutenu ». « L’UEFA a besoin de quelqu’un qui établit des ponts, a-t-il déclaré dans le communiqué de la KNVB. Je veux utiliser mon expérience, mon réseau et mes connaissances pour, en deux ans et demi, rendre son unité à l’UEFA ».

« Je connais les présidents des fédérations »

Le football européen est « dans l’impasse », dit-il encore. « Je veux briser cette impasse et ouvrir le chemin pour un nouveau président, plus jeune. Le football appartient à une nouvelle génération de gestionnaires, mais le travail n’est pas effectué depuis huit mois et un nouveau président a besoin d’au moins un an pour s’immerger dans le travail. Mon avantage est que je connais les présidents de toutes les fédérations et que je peux collaborer avec eux. » L’UEFA est privée de chef depuis le 8 octobre, date de la première suspension de Michel Platini par la commission d’éthique de la FIFA. Une suspension confirmée le 9 mai par le Tribunal arbitral du sport (TAS), qui avait conduit Michel Platini à démissionner de ses fonctions.

S’il accède à la tête de l’organisation européenne, Michael van Praag n’entend toutefois pas déclencher de révolution. L’organisation a besoin, selon lui, « de continuité, de stabilité, de crédibilité et de direction ».

D’ici à l’élection du 14 septembre, Angel Maria Villar, premier vice-président de l’UEFA et président de la fédération espagnole, assumera conformément aux statuts les responsabilités qui incombent en temps normal au président de l’instance européenne. C’était déjà lui qui prenait la parole lors des réunions importantes et c’est de ses mains que le futur vainqueur de l’Euro 2016 devrait recevoir le précieux trophée, le 10 juillet, à l’issue de la finale au Stade de France.

Affaire Platini : le Tribunal arbitral du sport confirme et allège la condamnation
Durée : 00:52