Mohammed Barkindo a été nommé, jeudi 2 juin, secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), a annoncé ce cartel qui n’a fixé aucun nouveau plafond de production. Le Nigérian, qui succède au Libyen Abdallah Al-Badri, en poste depuis 2007, prendra ses fonctions le 1er août pour une durée de trois ans. Il a déjà occupé ce poste en tant que suppléant en 2006.

« Nous avons finalement sélectionné le secrétaire général, ce qui est bien », s’est félicité le ministre saoudien de l’énergie, Khaled Al-Faleh, à sa sortie de la réunion semestrielle à Vienne des ministres de l’OPEP. Mohammed Barkindo, un ancien dirigeant de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC), est « hautement qualifié et respecté », a-t-il ajouté.

Les dissensions régnant au sein de l’OPEP avaient empêché jusqu’à présent ses membres de s’entendre sur un successeur à Abdallah Al-Badri, qui devait à l’origine quitter ses fonctions en 2012 au terme d’un deuxième mandat, depuis prolongé. Le Libyen, auquel on demandait le plafond de production actuel du cartel, a répondu qu’il était « vraiment difficile » de donner un chiffre. Mais le volume actuel « est raisonnable pour le marché. Le marché l’accepte », a-t-il jugé.

Le Gabon rejoint l’OPEP

« La conférence a observé que, depuis la dernière réunion de décembre 2015, les prix du pétrole brut ont grimpé de plus de 80 %, l’offre et la demande convergent », ce qui prouve que « le marché est engagé dans un processus de rééquilibrage », a expliqué l’OPEP pendant une conférence de presse à l’issue de sa réunion.

Cette organisation a toutefois fait remarquer dans son communiqué qu’elle était préoccupée par « le niveau très bas d’investissement prévalant actuellement dans l’industrie pétrolière ».

Les treize pays du cartel, qui produisent environ un tiers du brut mondial, ont pompé 32,3 millions de barils par jour au premier trimestre, tandis que la production saoudienne a atteint à elle seule 10,13 millions de barils par jour de janvier à avril (+3,5 % sur un an).

L’OPEP a en outre annoncé qu’elle avait décidé d’approuver l’admission en son sein du Gabon, qui sera effective à compter du 1er juillet. De plus, elle a salué l’accord conclu en décembre 2015 à la COP21 à Paris, car « nous sommes aussi préoccupés que les autres par les défis lancés à l’environnement et par le réchauffement climatique ». « Les pays membres sont engagés dans le soutien du développement durable et réalisent l’importance d’œuvrer continuellement à améliorer l’empreinte environnementale du pétrole ».