« Je suis fier d’annoncer qu’au bout de plus de quatorze heures, nous aurons un vote pour fermer la brèche terroriste » et sur la vérification des antécédents des acheteurs d’armes, a déclaré le sénateur Chris Murphy, sur Twitter. | PETE MAROVICH / AFP

Un projet de loi limitant l’accès aux armes de suspects terroristes va pouvoir être examiné au Sénat américain, le camp minoritaire démocrate ayant obtenu cette petite victoire d’endurance dans la nuit du mercredi 15 au jeudi 16 juin.

Cet accord, qui pourrait briser une impasse parlementaire de plusieurs années sur la question des ventes d’armes aux particuliers, intervient dans le contexte de la tuerie d’Orlando, lors de laquelle un tireur isolé se réclamant de l’organisation djihadiste Etat islamique a tué 49 personnes dans le Pulse, une boîte gay.

Des élus démocrates avaient lancé mercredi une « obstruction parlementaire » (filibuster) pour persuader leurs collègues d’accepter d’examiner un projet de loi interdisant aux personnes qui sont sur une liste de surveillance antiterroriste ou sur une liste d’interdiction de vol d’acheter des armes à feu.

Quatorze heure de discours

« Je suis à bout. Je vais garder la parole jusqu’à ce que nous obtenions un signe indiquant que nous pouvons nous rassembler » sur cette question, a déclaré Chris Murphy, sénateur démocrate du Connecticut, un Etat du Nord-Est, où un déséquilibré avait tué 20 enfants dans une école de Newton, en décembre 2012.

Soutenu par une quarantaine de ses collègues, l’élu a défendu pendant quatorze heures la nécessité d’une plus grande réglementation de l’accès aux armes à feu. A 1 h 53 du matin jeudi (7 h 53 en France), il a crié victoire sur Twitter : « Je suis fier d’annoncer qu’au bout de plus de quatorze heures, nous aurons un vote pour fermer la brèche terroriste » et sur la vérification des antécédents des acheteurs d’armes.

Les dirigeants démocrates et républicains du Sénat se sont mis d’accord « pour avancer vers une mesure assurant que ceux qui figurent sur une liste de surveillance antiterroriste n’aient pas accès aux armes », a précisé M. Murphy.