Bill Clinton – ici le 30 avril 2016 – a fait campagne auprès de l’UAW qui compte près de 390 000 adhérents en activité et plus de 600 000 retraités. | KELLY LAFFERTY GERBER / AP

Sans réelle surprise, le syndicat automobile américain UAW (United Auto Workers, membre de l’AFL-CIO, le principal regroupement syndical des Etats-Unis) a annoncé, mercredi 25 mai, qu’il soutenait la démocrate Hillary Clinton dans la course à la Maison Blanche.

Dans un communiqué, le président de l’UAW, Dennis Williams, écrit :

« [Hillary Clinton] comprend les complexités des économies mondialisées et soutient les travailleurs américains. (…) En 2009, elle s’est battue pour préserver les droits à la négociation collective et a combattu les attaques lancées contre la négociation collective quand nous avons eu besoin d’elle. »
« Elle défend l’expansion des règles sur les heures supplémentaires pour qu’elles puissent couvrir plus de familles d’employés, elle croit en l’égalité des salaires, défend les congés parentaux payés et un système de garde d’enfants de qualité et accessible. »

Cette déclaration marque un soutien de poids pour Hillary Clinton, qui peine, face à Bernie Sanders, à rallier les suffrages de cet électorat pour les primaires démocrates.

Gagner l’électorat ouvrier

Si elle décroche finalement l’investiture de son parti, compter le syndicat automobile parmi ses soutiens est un atout face à Donald Trump, notamment dans les Etats industriels frappés par la crise, dont certains, comme l’Ohio, jouent traditionnellement un rôle-clé dans la présidentielle américaine. Les premiers sondages pour l’élection de novembre donnent l’avantage au milliardaire chez les ouvriers blancs.

L’UAW a adressé des questionnaires aux candidats des deux partis mais aucun républicain n’y a répondu, assure le syndicat. Inversement, Bill Clinton a fait campagne auprès de cette organisation qui compte près de 390 000 adhérents en activité et plus de 600 000 retraités.

Reprenant des déclarations attribuées au magnat de l’immobilier, l’UAW assure que ce dernier a dit être prêt à délocaliser des emplois vers les Etats américains ne comptant pas sur une grande présence syndicale afin de pouvoir concurrencer les salaires mexicains. « Il est évident que M. Trump ne soutient pas la sécurité économique des familles de l’UAW », a lancé Dennis Williams.