Une salle de classe du collège Tinténiac en Bretagne. | DAMIEN MEYER / AFP

Alors que les résultats d’admissibilité au Capes 2016 viennent de tomber, une étude vient rappeler que, l’an dernier, les concours pour enseigner dans le second degré (en collèges et lycées) n’ont pas permis de recruter autant qu’escompté. Entre 2014 et 2015, les admissions aux concours externes ont progressé au même rythme que les créations de postes, de 20 %. Mais 13 % des postes sont restés non pourvus, comme l’année précédente, selon une étude publiée mardi 23 mai. La promesse de François Hollande de recréer 60 000 postes d’enseignants – là où son prédécesseur en avait supprimé 80 000 tarde donc à produire pleinement ses effets sur le terrain.

Les trois disciplines qui avaient ouvert le plus de postes, les mathématiques, l’anglais et les lettres modernes, sont aussi celles qui ont le moins bien réussi à les pourvoir, note la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp), rattachée au ministère de l’éducation.

« Parmi les 1 055 postes non pourvus au Capes externe, un tiers d’entre eux concerne les mathématiques », note l’étude. Sur cette seule discipline, le taux de couverture des postes offerts s’améliore toutefois, à 77 %, soit le taux le plus élevé de ces cinq dernières années, alors que seulement 69 % des postes avaient été pourvus en 2014. Légère amélioration également pour les lettres modernes, à 85 %.

En revanche, 20 % des postes d’anglais sont restés vacants en 2015, alors qu’ils n’étaient que 8 % en 2014. « Cette discipline ne fait plus le plein depuis cinq ans  », constate la Depp. Autre secteur déficitaire, les disciplines de l’enseignement professionnel, où le taux de postes vacants oscille entre 13 et 28 %.

17 600 postes avaient été proposés en 2015 aux concours de professeurs du second degré pour l’enseignement public (agrégation, Capes, enseignement sportif, lycées technologiques et professionnels).