Wendie Renard, capitaine de l’OL, le 2 mai à Paris. | FRANCK FIFE / AFP

Trois ans après leur dernière finale de Ligue des champions, les Lyonnaises ont l’occasion jeudi de devenir pour la troisième fois championnes d’Europe après les titres de 2011 et 2012. A 18 heures, l’Olympique lyonnais (OL) affronte les Allemandes de Wolfsburg à Reggio d’Emilia, ville de 170 000 habitants située entre Parme et Bologne. La finale sera diffusée, pour la deuxième année d’affilée (PSG-Francfort l’an passé), par la chaîne publique, France 2.

Les deux adversaires sont de vieilles connaissances. En 2013, Wolfsburg avait privé Lyon d’un troisième succès de rang dans la compétition. « Cela aurait été unique, car aucun club ne l’avait réalisé. Il y a une petite revanche à prendre, surtout qu’il reste quelques joueuses de cette finale dans leur effectif », admet Wendie Renard. Mais la capitaine lyonnaise n’est pas effrayée à l’idée de les jouer une nouvelle fois : « Il y a une rivalité avec les Allemandes qui nous réussit quand même bien en club. »

Les Lyonnaises ont en tout cas prouvé par le passé qu’elles avaient la recette pour battre les clubs allemands. En 2011, à Craven Cottage (Londres), l’OL avait conquis son premier titre européen en dominant le Turbine Potsdam (2-0). En 2012, au Stade olympique de Munich, le club rhodanien avait récidivé en battant Francfort (2-0). En 2014, Lyon avait en revanche chuté en huitièmes de finale face à Potsdam.

La grande défenseuse de 1,87 mètre sait à quoi s’attendre face aux coéquipières de l’attaquante internationale Alexandra Popp. « On connaît les qualités des joueuses allemandes. Dès le plus jeune âge, elles cultivent cette combativité et cette gnaque. Ce sont des joueuses qui ont l’habitude d’être à chaque fois dans le dernier carré. A nous de mettre l’intensité nécessaire, mais attention à ne pas rester uniquement dans le défi physique, il faudra poser notre jeu », analyse Wendie Renard.

Record en vue pour Hegerberg

A Wolfsburg, vice-champion d’Allemagne 2016 derrière le Bayern Munich, deux anciennes Lyonnaises n’auront pas manqué de renseigner leur nouveau club. La Française Elise Bussaglia (2012 à 2015) et la Suissesse Lara Dickenmann (2009 à 2015) seront débriefées par leur nouvel entraîneur, Ralf Kellermann. « Il est clair que nous aurons une discussion avec elles. On va préparer le match contre Lyon comme il se doit avec le staff technique et aussi avec d’autres trucs qui nous seront donnés [par les joueuses] », a-t-il déclaré en conférence de presse.

La milieu de terrain Elise Bussaglia traduit l’état d’esprit de ses coéquipières. « Le football français, et Lyon en particulier, est un adversaire craint. Les Allemandes connaissent très bien les Lyonnaises. Il y a beaucoup de respect, et elles savent qu’en France on joue bien au foot », livre au Monde l’internationale tricolore aux 153 matchs.

Lyon pourra compter sur sa formidable buteuse, la Norvégienne de 20 ans, Ada Hegerberg. Elle a inscrit 53 buts en 33 rencontres cette saison. En Ligue des champions, l’attaquante en est déjà à douze réalisations, à seulement deux buts du record détenu par l’Allemande Sasic lors de l’édition précédente. Trois autres joueuses auront le désir de terminer en beauté leur carrière lyonnaise. Amandine Henry, Louisa Nécib et Lotta Schelin disputent ce soir leur dernier match sous les couleurs de l’OL.