Des policiers chargent des manifestants, le 14 juin sur l'esplanade des Invalides à Paris, lors de la manifestation contre la loi travail. | OLIVIER LABAN-MATTEI / MYOP POUR LE MONDE

Dix personnes, interpellées mardi 14 juin après des affrontements lors d’une nouvelle manifestation contre la loi travail à Paris, ont été condamnées à des peines de six mois avec sursis à quatre mois de prison ferme, a indiqué une source judiciaire vendredi.

Dix-huit personnes âgées de 18 à 57 ans, dont deux Allemands, avaient été présentées jeudi en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Paris. Trois ont été condamnées à de la prison ferme. L’un d’entre eux, qui a reconnu avoir lancé « des cailloux », a été placé sous mandat de dépôt.

Sept prévenus ont par ailleurs été condamnés à du sursis, deux relaxés et les autres ont été convoqués ultérieurement devant le tribunal. Deux autres personnes seront présentées ce vendredi en comparution immédiate.

De nombreuses vitrines cassées

Vingt-neuf policiers et onze manifestants avaient été blessés mardi lors de ce rassemblement au cours duquel plusieurs centaines de personnes cagoulées avaient pris à partie les forces de l’ordre.

Les incidents avaient été particulièrement spectaculaires dans le secteur de Port-Royal, des Invalides, mais aussi dans les 11e et 15e arrondissements, où des baies vitrées du ministère des outre-mer et de l’hôpital pédiatrique Necker-enfants malades ont été brisées.

Vitrines de banques, d’opticien, de serrurier, de restaurants, supérettes, salons de coiffure ou centre d’imagerie médicale : les casseurs s’en étaient pris aussi à de nombreux commerces. Place de la République, un véhicule de la RATP et deux Autolib’, vides de tout occupant, avaient été incendiés dans la soirée.