Des militants CGT, FO et Solidaires, au terminal 2F à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle,  le 7 juin. | BENJAMIN LEGENDRE / AFP

Les opposants au projet de loi El Khomri ne désarmaient pas mardi. L’accès au terminal 2F de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle était bloqué dans la matinée, et la CGT-Marins a déposé un préavis de grève de quarante-huit heures pour les 13 et 14 juin dans les compagnies Corsica Linea (ex-SNCM) et la Méridionale, alors qu’un projet d’accord à la SNCF a été soumis aux syndicats.

  • L’accès au terminal 2F de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle bloqué

Des centaines de militants CGT, FO et Solidaires bloquaient mardi matin l’accès au terminal 2F de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle au cri de « retrait de la loi travail, ni amendable ni négociable ! », a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse. Les salariés de la plate-forme aéroportuaire, agents d’entretien, d’accueil ou de sécurité, se sont rassemblés vers 9 h 30 avant de marcher en cortège vers les accès routiers des terminaux 2E et 2F, qu’ils ont commencé à bloquer vers 10 h 15. Le terminal 2E a été débloqué à 11 heures.

« Le projet de loi El Khomri, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. La situation des salariés est déjà dégradée, et ça va empirer. Ça, ils ne le veulent pas », a expliqué Serge Nybelen, secrétaire général de l’union locale CGT de Roissy. Alors que François Hollande estime qu’il faut « savoir arrêter une grève », le syndicaliste juge « forts de café » les propos du président. « C’est le gouvernement et Hollande qui ont agressé les salariés et qui tentent de passer en force », a-t-il argumenté. Et de prévenir : « Maintenant on nous fait le coup de la coupe d’Europe, mais on va continuer à mobiliser sur la plate-forme. »

  • Préavis de grève déposé par la CGT Marins

Le syndicat CGT-Marins a déposé un préavis de grève de quarante-huit heures contre la loi travail pour les 13 et 14 juin dans les compagnies Corsica Linea (ex-SNCM) et la Méridionale. « Cette loi scélérate contre le travail et les travailleurs constituerait, si elle était adoptée, une arme décisive contre l’emploi et les acquis sociaux de tous les salariés, dont les marins, avec la remise en cause de nos conventions collectives », estime la CGT mardi dans le préavis de grève envoyé au président de Corsica Linea.

« L’administration des affaires maritimes, à la demande du ministère du travail, a lancé en décembre 2015 un groupe de travail sur la restructuration des branches contre l’avis unanime des partenaires sociaux », poursuit l’organisation dans le courrier. « Nous sommes toujours dans l’attente d’une lettre des ministres, transports et travail, qui nous garantisse que les conventions collectives de chaque secteur de navigation ne feront l’objet d’aucune modification, fusion et suppression, de la part de l’Etat », conclut la CGT. Les compagnies Corsica Linea et la Méridionale desservent la Corse au départ du port de Marseille.