Le 13 mai, la police avait délogé les opposants à la loi travail qui occupaient une salle municipale à Rennes. | DAMIEN MEYER / AFP

Plusieurs dizaines d’opposants à la loi travail se sont retrouvés vendredi 27 mai en début de soirée à Rennes pour occuper une salle municipale dont ils avaient été délogés le 13 mai. Dans une atmosphère calme, une quinzaine de personnes portant capuches ou foulards sur la tête se trouvaient sur le toit de l’édifice sur lequel a été tagué « Maison du peuple occupée ». Sur une banderole, on pouvait lire : « Nous reprenons ce qui est à nous. » En bas de ce bâtiment environ 150 individus venus en soutien, parfois assis par terre, discutaient tranquillement ou buvaient des bières.

Une vingtaine de policiers ont interdit dans un premier temps, vers 19 h 30, la circulation dans la rue en formant un cordon. Ils ont autorisé les manifestants à demeurer devant la palissade qui fermait l’entrée de la cour du bâtiment. De l’autre côté du cordon policier, une vingtaine de militants avec des drapeaux du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) étaient venus soutenir l’occupation et scandaient : « La maison du peuple, elle est à qui ? Elle est à nous ! »

« Maison du peuple »

Puis peu après 20 h 30 les policiers se sont retirés sous les cris de joie des manifestants qui ont alors ouvert les palissades barrant l’entrée de la cour du bâtiment pour y pénétrer. La « Salle de la cité », située dans le centre historique de Rennes, avait été investie une première fois à la suite de la manifestation contre la loi travail du 1er mai par un groupe d’étudiants de Rennes 2 et d’intermittents du spectacle.

Rebaptisée « Maison du peuple » par ses occupants, la salle était devenue le cœur de la lutte contre le texte du gouvernement dans la ville. Elle avait été évacuée le 13 mai par les forces de l’ordre qui avaient eu recours à une nacelle et à une grande échelle des pompiers. La mairie de Rennes a de nouveau demandé aux autorités l’évacuation de la salle en début de soirée vendredi.