Un pompier auprès d’une femme blessée lors de la charge, le 2 juin à Rennes. | DAMIEN MEYER / AFP

Une charge policière, menée à l’aide notamment de véhicules de police, de lacrymogènes, puis de coups de matraque pour empêcher des manifestants contre le projet de loi travail d’accéder à la rocade de Rennes, a fait, jeudi 2 juin, plusieurs blessés qui ont dû être pris en charge par les pompiers.

Peu avant 15 heures, quatre à cinq véhicules de police ont roulé sans s’arrêter en direction de quelque 300 manifestants pour les disperser. Les policiers ont ouvert les vitres des véhicules pour vaporiser au passage de grandes quantités de gaz lacrymogène sur les manifestants. Les véhicules ne se sont arrêtés qu’après avoir traversé la foule.

Plusieurs dizaines de membres des forces de l’ordre ont ensuite poursuivi les manifestants pour achever la dispersion, à coups de matraque.

1 200 manifestants selon la préfecture

Les pompiers appelés sur place ont pris en charge deux blessés. Un troisième a été emmené directement par les manifestants aux urgences, selon un représentant du syndicat SUD. Plusieurs journalistes ont aussi reçu des coups de matraque.

A la mi-journée, près d’un millier de manifestants, selon le syndicat SUD, étaient partis du centre de Rennes vers la préfecture Beauregard, à l’est de la ville. Ils devaient rejoindre un autre cortège composé des autres syndicats opposés à la « loi travail » qui tenaient un barrage filtrant en périphérie de Rennes.

Les deux cortèges, totalisant près de 1 200 manifestants selon la préfecture, se sont rejoints vers 13 heures à la hauteur de la préfecture, tirant des pétards, des fumigènes et faisant résonner des sirènes devant un cordon de gendarmes.

C’est après cette réunion des deux cortèges que plusieurs centaines de personnes de cette manifestation ont pris la direction de la rocade en vue de la bloquer.