Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, le 31 mai 2016. | CHRIS WATTIE / REUTERS

Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a annoncé, lundi 13 juin, avoir toutes les raisons de croire que l’otage canadien Robert Hall a été exécuté par les islamistes philippins du groupe Abou Sayyaf.

« C’est avec une profonde tristesse que tout me porte à croire qu’un citoyen canadien, Robert Hall, tenu en otage aux Philippines depuis le 21 septembre 2015, a été tué par ses ravisseurs », a déclaré Justin Trudeau.

Robert Hall avait été enlevé de nuit à bord d’un yacht dans la marina d’un complexe hôtelier, avec sa compagne, la Philippine Marites Flor, le gérant du complexe hôtelier, le Norvégien Kjartan Sekkingstad, et un autre Canadien, John Ridsdel. Celui-ci a été décapité le 25 avril.

Abou Sayyaf détient une vingtaine d’otages aux Philippines

M. Trudeau avait indiqué que le Canada ne paierait pas de rançon pour des otages, comme le réclamait le groupe Abou Sayyaf.

Créé dans les années 1990 avec le soutien financier d’Oussama Ben Laden, Abou Sayyaf a prêté allégeance à l’organisation Etat islamique en juillet 2014. Le groupe s’est fait connaître au début des années 2000 en enlevant contre rançon des dizaines de touristes étrangers. Il est également accusé d’avoir organisé les pires attentats terroristes jamais perpétrés dans l’archipel, en particulier celui contre un ferry en 2004, qui avait fait plus de cent morts.

Le groupe Abou Sayyaf détient une vingtaine d’otages aux Philippines, dont dix-huit matelots indonésiens et malaisiens enlevés ces dernières semaines près du sud de l’archipel.

Le groupe islamiste détiendrait également un ornithologue néerlandais enlevé en 2012, et il a récemment libéré un prêtre italien retraité.