Devant l’entrée de l’hôpital Necker après la manifestation contre la loi travail le 14 juin. | DOMINIQUE FAGET / AFP

Vitrines de banques, de restaurants, mais aussi baies vitrées du ministère des outre-mer… et de l’hôpital Necker-Enfants malades. Des militants radicaux s’en sont pris à de nombreux commerces et bâtiments en marge de la manifestation contre la loi travail, mardi 14 juin, parfois sous les huées des manifestants.

Concernant l’« attaque inadmissible » de l’hôpital Necker, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a annoncé vouloir « porter plainte ».

La ministre de la santé, Marisol Touraine, a également dénoncé une « attaque insupportable de casseurs » contre l’hôpital, et des dégradations « d’autant plus honteuses que l’hôpital Necker accueille des enfants malades ». Elle a apporté son « soutien aux professionnels de santé mobilisés auprès des patients ».

« L’enfant des policiers s’y trouve »

Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a exprimé son « indignation », au journal télévisé de 20 heures, alors qu’un policier et sa compagne ont été assassinés lundi soir dans les Yvelines – un meurtre revendiqué par le groupe Etat islamique. Avec ce drame en toile de fond, il a dénoncé les actions de « hordes de manifestants violents » et les propos tenus « depuis des semaines » à l’égard de la police, tels que les slogans « “un policier une balle”, “policiers la France vous hait” », entendus dans les manifestations. Il a également évoqué les dégradations à l’hôpital Necker, précisant que « l’enfant des policiers s’y trouve ».

De nombreux incidents ont éclaté mardi dans la capitale lors de cette manifestation nationale, provoquant au moins 40 blessés, dont 29 policiers et 11 manifestants, et 58 interpellations, selon la préfecture. Un million de personnes ont défilé à Paris, selon trois syndicats organisateurs (CGT, FO, Solidaires), entre 75 et 80 000 selon la préfecture de police.