D’après les chiffres d’Eurostat, le taux de chômage des moins de 25 ans a atteint, en novembre 2015, 25,7% dans l’Hexagone, soit une hausse de 1,1 point sur un an. | PASCAL GUYOT / AFP

Jeune homme, âgé de 25 à 34 ans, en début de carrière professionnelle. Tel est le profil-type du candidat à la recherche d’un emploi sur Monster, d’après le rapport annuel de l’entreprise, publié le 26 mai, qui analyse l’évolution du marché de l’emploi en France, en 2015, et définit les grandes tendances pour 2016. « Notre plate-forme plaît surtout à la génération Y, qui, écœurée face aux réalités du monde professionnel, n’aspire pas seulement à trouver un emploi, mais à décrocher le job rêvé », note Karl Rigal, responsable éditorial de Monster.fr qui en 2015 a attiré 1,7 million de visiteurs uniques par mois.

Le contexte ne lui a, cependant, guère été favorable en 2015. Avec les attentats de janvier et novembre, les conflits internationaux et la crise migratoire, le marché du travail est resté très morose. Et les jeunes ont été les premiers à en payer les pots cassés. D’après les chiffres d’Eurostat, le taux de chômage des moins de 25 ans a ainsi atteint, en novembre 2015, 25,7 % dans l’Hexagone, soit une hausse de 1,1 point sur un an.

« On a toutefois pu noter des petits signes de reprise, rassure Karl Rigal. Le nombre de postes vacants, par exemple, est passé de 425 135 à 434 825. » Une progression encourageante qui reste cependant dérisoire par rapport aux taux de 10 et 20 % affichés par le Royaume-Uni et les Pays-Bas.

Sans surprise, c’est l’Ile-de-France qui offre le plus d’opportunités, très loin devant la région Rhône-Alpes et la Provence-Alpes-Côte D’Azur.

Opportunités sectorielles

29,69 % des offres d’emploi publiées en 2015 concernaient le secteur du commercial/vente, 15,26 % la comptabilité/finance/assurance, 10,17 % les technologies de l’information et de la communication. « Dans ce secteur, les recruteurs recherchent principalement des jeunes diplômés avec un bon niveau de qualification mais pas forcément beaucoup d’expérience professionnelle », souligne Karl Rigal.

Dans le commercial, c’est le dynamisme et la motivation qui comptent, plus que les diplômes et l’expérience. Ainsi, seuls 5,2 % des offres sont réservées à des niveaux d’expérience de 7 ans et plus. Les jeunes ont donc une vraie carte à jouer.

Le hic, c’est qu’ils n’adoptent pas forcément la bonne stratégie de recherche. « Chaque visiteur consulte le site 1,76 fois en moyenne par mois, effectue 1,17 recherche et consulte 1,34 offre d’emploi par visite », récapitule Karl Rigal. Jusque-là, pas de problème. Sauf que le plus gros pic est enregistré en septembre. Or ce n’est pas forcément là où il y a le plus d’offres.

Le meilleur moment pour chercher ? « Le dernier trimestre », répond sans hésiter Karl Rigal. C’est à cette période en effet que les entreprises votent les budgets et anticipent les besoins en personnels pour le début d’année suivante. Autre alternative souvent négligée : l’été. « Les responsables de ressources humaines disposent en général de beaucoup plus de temps à ce moment-là et ne croulent pas sous les candidatures. » Le moment est donc venu de mettre à jour son CV !