Le Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger (MEND), connu pour ses attaques contre des installations pétrolières dans les années 2000 dans cette région du sud du Nigeria, a appelé, dimanche 12 juin, le groupe des Vengeurs du delta du Niger (NDA) à cesser les violences et à s’asseoir à la table des négociations avec le gouvernement fédéral.

« Le combat du delta du Niger va bien plus loin que des attaques contre des installations pétrolières », a affirmé le MEND dans un communiqué.

Le NDA, qui a rejeté mercredi une proposition de dialogue de la part du gouvernement, a revendiqué ces dernières semaines des attaques contre des filiales de Shell, Eni, Chevron et la Compagnie nationale du pétrole (NNPC) dans le delta du Niger.

Production au ralenti

Ces attaques ont fait baisser la production à 1,4 million de barils par jour – son niveau le plus bas depuis 2007 –, aggravant l’économie du pays déjà malmenée par la chute des cours du brut.

Le groupe revendique, comme le MEND dans les années 2000, une meilleure répartition des revenus pétroliers pour la population de la région. Mais il va plus loin en réclamant un Etat indépendant pour le delta du Niger.

Un programme d’amnistie décrété par le gouvernement avait mis fin aux violences du MEND en 2009, mais l’annonce de la fin de ce programme d’ici à 2018 est une probable cause des nouvelles violences qui agitent la région.